Quel petit déjeuner pour réduire sa glycémie ?
23 avril 2024
A ne pas manquer ! Après une nuit de sommeil, notre organisme doit faire le plein d’énergie avant d’entamer la journée. C’est tout l’enjeu du petit-déjeuner qui s’avère d’autant plus précieux chez le diabétique, les yeux rivés sur sa glycémie. Explications.
Chez les personnes qui souffrent de diabète, le contenu de l’assiette est primordial. Notamment au petit-déjeuner alors que l’offre en la matière est souvent constituée de produits sucrés (céréales industrielles, jus de fruit, confiture…). Qu’on soit diabétique ou non, il ne faut toutefois pas le sauter. En effet, le petit-déjeuner doit couvrir entre 20 et 25 % des besoins énergétiques quotidiens. Et, « privé de petit déjeuner, l’organisme tente de compenser. Il envoie des messages au cerveau, la faim se fait alors sentir et nous incite aux grignotages et à la consommation de produits gras et/ou sucrés, peu rassasiants », écrit la Fédération des diabétiques.
Qu’est-ce que le diabète ?
La glycémie, taux de sucre dans le sang, varie au cours de la journée sous l’effet de plusieurs facteurs tels que l’alimentation, la pratique d’une activité physique plus ou moins intense et encore le stress.
L’une des clés de cette variation se nomme insuline, une hormone secrétée par le pancréas. Sa mission ? Faciliter l’entrée du glucose au sein de nos cellules, pour être utilisée ensuite comme source d’énergie ou être mise en réserve pour une utilisation future. L’insuline intervient de ce fait, dans la régulation de la glycémie, taux de sucre, dans le sang. Par exemple, au cours d’un repas, celle-ci tend à s’élever après l’ingestion de glucides notamment, ce qui entraîne une sécrétion d’insuline pour la réguler.
Des glucides complexes pour réguler
Chez une personne non-diabétique, le pancréas exerce cette fonction de régulation de façon naturelle selon les variations glycémiques. En revanche, chez un patient diabétique, le système est déréglé : le pancréas ne produit pas d’insuline ou en quantité insuffisante. Dans les deux cas, il n’exerce pas sa fonction de régulation. Le diabète est donc caractérisé par la présence d’un excès de sucre dans le sang, l’hyperglycémie. D’où l’importance pour le patient, de bien veiller au contenu de son assiette, en matière notamment de glucides.
Trouvés dans les féculents (pain complet, céréales, riz, pâtes, légumes secs, pommes de terre…), les glucides complexes sont absorbés lentement par l’organisme. Ils font donc augmenter de façon progressive la glycémie. Ce qui n’est pas le cas des glucides dits « simples » rapidement absorbés et donc susceptibles d’élever rapidement le taux de sucre dans le sang et de provoquer une hyperglycémie. Il s’agit d’aliments au goût sucré tels que les sucreries, boissons sucrées, viennoiseries, pâtisseries, céréales sucrées, etc.
Les fibres superstars !
Voilà pourquoi, pour éviter l’hyperglycémie du matin, il est préconisé au diabétique de miser sur un petit-déjeuner à la fois complet et équilibré. Alors si vous êtes concerné, misez sur :
- Un verre d’eau ou un mug de thé, café ou infusion plutôt que sur un verre de jus de fruit industriel, chargé en sucre ;
- Des fibres, contenues par exemple dans les flocons d’avoine, les céréales complètes ou dans du pain complet, plutôt que du pain blanc. Non seulement ce dernier fera bondir la glycémie mais en plus il a un effet moins rassasiant ;
- Un produit laitier : yaourt, fromage blanc, faisselle…
- Un fruit frais ou quelques fruits secs, riches en fibres.
Et dans tous les cas – ne serait-ce que pour les céréales – lisez bien les étiquettes des aliments. « Si le sucre figure en tête de liste, cela indique qu’il est majoritairement présent dans le produit », conclut la Fédération française des Diabétiques (FFD).
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Source : Fédération française des Diabétiques (FFD), Ameli.fr, Diabète Québec
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Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet