Rentrée en maternelle : comment gérer le stress des enfants (et des parents) ?

28 août 2024

Grand saut dans l’inconnu pour les enfants, la rentrée en classe de maternelle occasionne aussi quelques nœuds  dans le ventre des parents ! Notez bien ces quelques conseils pour gérer votre propre stress et surtout celui de votre petit !

« Il apparaît tout à fait normal que les petits soient angoissés avant de connaître leur première rentrée scolaire », resitue d’emblée Laurence Roque-Barret, psychologue en Gironde. « Ils s’apprêtent en effet à découvrir un monde qu’ils ne connaissent pas et à vivre, pour celles et ceux qui n’allaient pas en crèche ou chez une nourrice, leur première séparation avec leurs parents. » Ce qui au passage, peut aussi angoisser ces derniers tant cette étape du développement est synonyme d’une prise d’autonomie.

Faire confiance

Premier message aux parents : sachez que l’anxiété se transmet très facilement ! Donc si vous êtes stressé de voir votre enfant rentrer à l’école maternelle, « il le serra aussi », insiste-t-elle. Pour Maryse Chrétien, présidente de l’Association Générale des Enseignants d’Ecole et classes Maternelles publiques (Ageem), la clé réside dans la confiance ! « Faites confiance aux personnes auxquelles vous confiez votre enfant. Ce sont des professionnels. Ils savent gérer les pleurs, connaissent les besoins des petits, etc. »

Pour le reste, préparez cette rentrée avec votre enfant afin de diminuer une éventuelle angoisse :

  • Visitez l’école, afin qu’il découvre le lieu et même certaines des personnes qui vont l’accueillir. Si ce n’est pas possible, arrêtez-vous devant le portail pour lui montrer les bâtiments, la cour de récréation. Lisez ensemble les panneaux d’information, comme le préconisent les deux spécialistes ;
  • Rétablissez des routines avant le grand jour : « on se recale au niveau des horaires des repas, du coucher et du lever. L’enjeu est de reprendre un rythme régulier », reprend Laurence Roque-Barret ;
  • Communiquez sur l’école avec votre petit pour qu’il se fasse une représentation plus précise de ce nouveau monde ! Pour cela, rendez-vous à la libraire ou à la médiathèque pour y récupérer un ouvrage qui traite du sujet. « Il en existe des quantités», appuie la psychologue. Laquelle cite aussi l’exemple de jeux de rôle à réaliser avec votre enfant. Le parent étant dans la situation de l’enseignant, bien sûr.
  • N’en faîtes pas un monde ! « Cessons de présenter la rentrée à l’école comme une étape difficile voire insurmontable», enchaîne Maryse Chrétien. Référence à ces petites phrases négatives qui peuvent faire peur à l’enfant : « tu vas devoir être sage », « il va falloir que tu sois propre », etc. ! Non ! « Adoptez un discours po-si-tif », somme-t-elle ! Exemple : « tu vas ravoir de nouveaux camarades et de nouvelles activités », « ta maitresse ou ton maitre saura répondre à tes questions », etc.

Eclipsez-vous !

Même approche le jour J. Ne vous éternisez pas dans la classe, histoire encore une fois d’éviter de lui transmettre votre stress ! « Et si vraiment c’est difficile, une astuce », conclut Maryse Chrétien : « glissez dans sa poche ou son sac, un mouchoir ou un petit foulard qui porte l’odeur de maman ou papa. Il pourra le prendre en cas de coup dur et sera ainsi rassuré ».

Le doudou est aussi un objet transitionnel important. Rassurez votre enfant en lui expliquant que son doudou pourra l’accompagner à l’école. Même s’il devra rester rangé la plupart du temps, il sera là pour le réconforter au moment de la sieste. Cette règle s’applique également aux tétines.

L’après-journée : patience et célébration

À la sortie de l’école, résistez à la tentation de presser votre enfant de questions sur sa journée. Les jeunes écoliers ont besoin de temps pour assimiler toutes ces nouvelles expériences et émotions. Laissez-lui le temps de « digérer » cette journée riche en découvertes.

Pour marquer ce grand jour, proposez une petite célébration : une glace, un tour de manège, ou toute autre activité qu’il apprécie. En partageant votre propre journée, vous l’encouragerez peut-être à en faire de même, à son rythme.

  • Source : Interviews Laurence Roque-Barret et de Maryse Chrétien, le 26 août 2024

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Vincent Roche

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