Repas de fête : prévenir la prise de poids avec le sport

24 décembre 2021

Enchaîner les repas riches et copieux. C’est ce qui nous attend tous, à des degrés variables, pendant les prochains jours. Pour les personnes atteintes de syndrome métabolique, glisser une session d’activité physique de temps en temps aidera à garder la forme (et à limiter les dégâts).

Bien sûr, il y a la traditionnelle promenade digestive, juste après un gros repas. Ou, pour un bon coup de fouet, le fameux bain de Noël dans une eau de mer glacée, qu’il soit organisé ou plus spontané. Pour ceux qui vivent à la montagne ou y passent les vacances, il y a enfin l’option ski ou snowboard… Ou pas. Car il peut être difficile de se motiver lorsque les repas de fête se succèdent.

C’est en tenant compte de ce contexte que des chercheurs espagnols ont mené un essai randomisé contrôlé, publié en 2020 dans la revue International Journal of Environmental Research and Public Health. Pour leur étude, ils ont ciblé une population particulière : celle d’adultes atteints du syndrome métabolique, que l’on connaît également sous le nom « syndrome de la bedaine ». Il se caractérise par un tour de taille élevé, une hyperglycémie (excès de sucre dans le sang), une hypertriglycéridémie (excès de triglycérides dans le sang) et une pression artérielle élevée.

43 minutes par séance

Objectif de l’étude : mesurer les effets de la pratique d’une activité physique pendant cette période hautement calorique sur cette population présentant un risque élevé de maladies cardiovasculaires et diabète de type 2. Une quarantaine d’hommes atteints de syndrome métabolique et suivant un programme sportif ont été inclus dans l’étude, et classés dans deux groupes. Moyenne d’âge : 57 ans.

Dans le premier groupe, les participants ont interrompu leur entraînement pendant la « trêve de Noël », soit trois semaines. Dans le second, le programme a été maintenu à raison de 43 minutes de vélo d’appartement par séance, trois fois par semaine. Soit neuf séances au total. Chez les participants ayant stoppé l’entraînement, les chercheurs ont constaté une prise de poids, l’augmentation de la pression artérielle et du taux d’insuline.

Chez les autres, ils ont en revanche observé que « l’entraînement physique prévenait la prise de poids et les perturbations cardio-métaboliques associées (augmentation de la pression artérielle, LDL-c (le « mauvais » cholestérol, ndlr), et réduction de la sensibilité à l’insuline) dans un contexte d’apport calorique accru ». En conséquence, le maintien d’une activité physique « constitue une thérapie non pharmacologique optimale pour cette période de l’année », estiment les chercheurs. Pour les personnes atteintes de syndrome métabolique… et toutes les autres.

  • Source : International Journal of Environmental Research and Public Health, consulté le 21 décembre 2021

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Dominique Salomon

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