Réussir son câlin : ce que dit la science
07 décembre 2021
Distanciation sociale oblige, le moment est sans doute mal choisi mais qu’importe : une équipe de psychologues britanniques s’est intéressée à la meilleure manière de faire un câlin, le fameux « hug ». Durée, position des bras… On vous dit tout sur l’art de réussir son câlin.
Depuis le début de la crise sanitaire et l’adoption des mesures de distanciation sociale, notre sens du toucher s’est sérieusement émoussé. Mais même si la sortie de crise ne semble pas imminente, cela ne doit pas nous empêcher de penser à l’après, à ce moment où, à nouveau, nous pourrons nous serrer dans les bras sans crainte, entre proches et moins proches.
Mais qu’est-ce qu’un « hug » réussi ? Doit-il être bref ou durer un temps minimum ? Faut-il privilégier une certaine position des bras pour que le câlin apporte tous ses bénéfices en termes de santé physique et mentale ? Des chercheurs en psychologie de l’Université de Londres se sont penchés sur le sujet. Un travail en deux temps : le premier en laboratoire, avec un effectif exclusivement féminin. Puis dans la vie réelle, avec environ 200 étudiantes et étudiants.
Mode « croisé »
En laboratoire, une cinquantaine de jeunes femmes, les yeux bandés, ont ainsi reçu deux sortes de « hugs » de la part d’une chercheuse : le premier en mode « croisé » (chaque personne passe un bras sur l’épaule de son partenaire et l’autre sous le bras de ce dernier). Le second, les bras entourant l’autre personne, à la manière d’un « slow ». Ces câlins ont chacun été distribués pendant 1, 5 ou 10 secondes. Les « hugs » les plus courts ont été jugés les moins plaisants par les participantes.
Pour la suite de l’expérience dans la vie réelle, les chercheurs n’ont pas donné de consigne particulière et laissé une centaine de « couples » s’étreindre. Résultat : le mode « croisé » est celui que les participants ont adopté le plus spontanément, indépendamment de leur proximité émotionnelle (66%). Il était même particulièrement plébiscité par les paires masculines (82%). Hypothèse des chercheurs : cette manière de faire un câlin pourrait traduire la proximité sans ajouter de sous-entendu romantique.
Bref, si l’on en croit cette étude, le câlin idéal doit donc être effectué en mode « croisé » et durer entre 5 et 10 secondes. Une technique à garder en tête en attendant de pouvoir l’appliquer après la levée définitive des mesures de distanciation sociale.
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Source : Acta Psychologica, consulté le 6 décembre 2021
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Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Vincent Roche