Sécurité des patients : les « nouvelles » prescriptions du gouvernement

26 novembre 2013

Prescrire raisonnablement relève de l’urgence : en Europe, les conflits liés aux médicaments concernent en majorité les produits de santé couramment délivrés (contraceptifs oraux, psychotropes, vaccins…). ©Phovoir.

Ce lundi 25 novembre a débuté la 3ème édition de la Semaine pour la sécurité des patients. Pour la ministre de la Santé Marisol Touraine, l’objectif est d’encourager le dialogue entre le patient et son médecin afin notamment d’améliorer le bon usage des médicaments. Mais aussi de développer la coordination entre le médecin généraliste et l’hôpital.

La 3ème édition de la Semaine nationale pour la sécurité des patients se déroule donc du 25 au 29 novembre. L’occasion pour le ministère de la Santé de présenter la « charte de sécurité des patients 2013». Celle-ci est axée autour d’une question principale « Comment rendre le patient co-acteur de sa sécurité » ?

Bon usage du médicament

Si l’on en croit le rapport intitulé La surveillance et la promotion du bon usage du médicament en France – daté de septembre 2013 – l’Hexagone est considéré comme « l’un des pays où les prescriptions et l’usage irrationnel sont les plus prévalent ». Dans ces conditions, les autorités sanitaires interpellent médecins comme patients sur l’importance de « bien utiliser les médicaments pour garantir la sécurité de la prise en charge ». Autrement dit d’être observant, c’est-à-dire de respecter à la lettre la prescription médicale.

Le ministère rappelle également les risques liés à l’automédication. Et insiste sur la nécessité d’interroger un professionnel de santé. Un médecin ou un pharmacien.

Médecin-patient : pouvoir tout se dire          

Autre point sur lequel insiste le programme : l’amélioration du dialogue entre patients et médecins. « Favoriser la communication et apprendre de ses erreurs permet de faire émerger une véritable culture de la sécurité et de la transparence», précisent le ministère de la Santé et l’Agence nationale de Sécurité des Médicaments et des Produits de Santé (ANSM), dans un communiqué conjoint. Lesquels rappellent également qu’une consultation médicale est aussi un moment opportun pour aborder les questions liées aux éventuels effets secondaires des médicaments. Comme par exemple dans le cas d’une première prescription pour une pilule contraceptive.

Sécurité à la ville … comme à la campagne

Le troisième et dernier volet du programme de sécurité, consiste à mieux préparer la sortie du patient en fin de séjour à l’hôpital. Et ce dans toute la France. « Cette étape-clé du parcours de soins permet de contribuer à la qualité et à la continuité de la prise en charge », ajoute le ministère. Mais l’inégale répartition des médecins sur le territoire, ainsi que les différences de coût d’une consultation à l’autre, liées aux dépassements d’honoraires, continuent de fragiliser l’accès aux soins. Dans cette optique, 9 000 médecins se sont d’ores et déjà engagés auprès de l’Assurance-maladie à revoir à la baisse leur politique tarifaire. Et cela à compter de décembre 2013.

Pour l’heure 2 000 établissements publics et privés de santé – sur 3 000 – se sont engagés à organiser des événements (animations…) dans le cadre de cette semaine nationale. Pour tout savoir cliquez ici.

Ecrit par Laura Bourgault : – Edité par : David Picot

  • Source : Dossier de presse Semaine de la sécurité des patients, 25 au 29 novembre 2013 – Ministère des Affaires sociales et de la Santé.

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