Sédentarité : un fléau aux multiples conséquences

29 septembre 2023

Son nom est issu du latin « sedere » qui signifie « être assis »… La sédentarité constitue un véritable fléau des temps modernes alors que nous passons de plus en plus de temps assis. Ses effets sur la santé sont désormais parfaitement évalués. Quels sont-ils ? Comment les contrer ?

Cardiologue du sport au CHU Pontchaillou de Rennes, le Pr François Carré parle d’une « addiction à la chaise » ! Car selon lui, « on peut parler de sédentarité dès lors que l’on passe deux ou trois heures assis, sans se lever ». C’est pourquoi il convient de distinguer la sédentarité de l’inactivité physique, définie par une pratique insuffisante d’activité physique. Leur point commun ? Les deux tuent, entre 40 000 et 50 000 Français par an, selon le Pr Carré.

En France, plus d’un tiers des adultes cumulent un niveau de sédentarité élevé et une activité physique insuffisante. « Ces personnes sont davantage exposées aux maladies cardiovasculaires et à certains cancers », rappelle le Pr Irène Margaritis, cheffe de l’Unité d’évaluation des risques liés à la nutrition à l’Anses. « Elles sont également plus à risque d’hypertension ou d’obésité. D’une façon générale, les risques associés à l’inactivité et à la sédentarité sont majorés lorsqu’ils sont cumulés ».

Debout !

Surpoids, obésité, hypertension artérielle mais encore diabète de type 2, infarctus du myocarde… l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) évoque elle, une épidémie « de maladies non-transmissibles ». Des maladies chroniques donc qui frappent le cœur et les vaisseaux mais pas seulement puisque la sédentarité constitue aussi un facteur de risque de cancers, de dépression et encore de troubles musculo-squelettiques.

La situation apparaît également très préoccupante parmi les enfants et les adolescents, des populations où apparaissent désormais des cas de diabète de type 2, affection autrefois considérée comme une maladie liée à l’âge et au mode de vie. L’endurance cardio-respiratoire des jeunes de 9 à 17 ans diminuerait ainsi de 5 % chaque année !

La solution ? Se lever de sa chaise puis bouger  Pour le reste, ne ratez jamais une occasion de marcher, ne serait-ce qu’en privilégiant les escaliers au détriment de l’ascenseur. Car l’activité physique nous est essentielle.

  • Source : Anses. Avis relatif à l’évaluation des risques liés aux niveaux d’activité physique et de sédentarité des adultes de 18 à 64 ans, hors femmes enceintes et ménopausées. 18 janvier 2022 - OMS, site consulté le 27 septembre 2023 - Bougeons, de Régis Juanico. (Préface de François Carré). Fondation Jean-Jaurès éditions et éditions de l'Aube

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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