











La sénilité, aussi appelée démence, appartient aux troubles neurocognitifs (TNC) caractérisés par une altération « des fonctions intellectuelles (mémoire, attention, langage, gnosies, praxies, raisonnement, jugement) et/ou comportementales (personnalité, affects, régulation des conduites sociales) », détaillent les spécialistes du site cen-neurologie.fr. Des troubles « suffisamment sévères pour entraîner (…) une altération de l’autonomie dans la vie quotidienne. »
Pour les personnes occupant des postes à responsabilité en particulier, des pertes de mémoire, une altération du raisonnement et des capacités d’organisation, ou encore des troubles de la personnalité peuvent rapidement entraver la fonction, selon le degré d’atteinte.
Quelle distinction faire entre la sénilité et la maladie d’Alzheimer ? Point important, quand, chez les seniors, beaucoup de symptômes tels que les pertes de mémoires, de repères dans l’espace et dans le temps et une certaine forme de lenteur, sont un peu trop rapidement attribués à la maladie d’Alzheimer. Certes, « 70 à 90% des cas de démence » trouvent leur origine dans une pathologie neurodégénérative, et la maladie d’Alzheimer est diagnostiquée dans 7 cas sur 10.
Mais pour les personnes qui avancent tout simplement en âge, sans qu’un Alzheimer ne soit diagnostiqué, la situation peut être stigmatisante. « Il ne faut pas confondre la neurodégénérescence pathologique avec le vieillissement normal » connu pour « entraîner un trouble neurocognitif n’entravant pas l’autonomie et touchant ce que l’on appelle les fonctions exécutives ». Le vieillissement normal peut donc générer une forme de sénilité : « il s’agit principalement d’un léger trouble de la flexibilité de la pensée, d’une réduction de la vitesse de traitement des informations et d’une diminution des capacités d’attention divisée. La modestie de ces troubles et leur nature les distinguent des troubles cognitifs pathologiques associés aux maladies neurologiques ».
La maladie d’Alzheimer, elle, se traduit par une dégénérescence irréversible des neurones, une dégradation perceptible de l’autonomie. L’impact sur la sphère cognitive est décrit à l’occasion de l’examen clinique. Complété par un IRM et un bilan biologique, ce dernier permet aux médecins de poser le diagnostic, ce qui n’est absolument le cas pour les formes de sénilité naturelle.
Source : cen-neurologie.fr, consulté le 9 novembre 2022
Ecrit par : Laura Bourgault - Édité par : Emmanuel Ducreuzet
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