Seniors : prenez le contrôle de votre santé

24 octobre 2013

Voyager, pratiquer un sport ou tout simplement profiter de ses petits-enfants… Après une vie active bien remplie, les seniors peuvent enfin s’adonner à leurs activités favorites. Et bénéficier ainsi, d’une vie de couple harmonieuse. Malheureusement pour les hommes, cette période de la vie peut aussi être celle où certains troubles justement liés à l’âge peuvent se manifester. C’est le cas de certains problèmes urinaires, ou des troubles de l’érection. Et ils peuvent vraiment gâcher la vie du couple…

Plus de 1 500 participants dans 8 pays. Intitulée Prenez le contrôle, une enquête s’est justement intéressée aux couples concernés par la dysfonction érectile et/ou l’hypertrophie bénigne de la prostate. Elle a été réalisée auprès de 1 513 hommes et femmes, âgés de 40 à 65 ans pour les premiers et de 30 à 65 ans pour les secondes.  Ces volontaires vivaient dans 8 pays : Allemagne, Brésil, Canada, Espagne, France, Italie, Mexique et Royaume-Uni.

Des tensions dans le couple. Il en ressort que la présence de ces troubles gâche vraiment la vie de couple. A tel point que 43% des femmes et 30% des hommes concèdent qu’ils sont à l’origine de tensions. Mais surtout, l’impact sur la sexualité du couple apparaît considérable : 75% des femmes et 70% des hommes l’évoquent spontanément lorsqu’ils sont interrogés sur ce sujet.

Sept mois avant de consulter… Pour autant, malgré ces retentissements, les hommes apparaissent peu enclins à consulter rapidement un médecin : 40% de ceux qui souffrent de dysfonction érectile et 31% de ceux qui présentent une HBP ont attendu jusqu’à 7 mois avant de voir leur médecin !

Embarras, fatalisme et peur. Ils (31%) semblent en effet embarrassés à l’idée d’évoquer ces troubles. Certains (16%) vont même jusqu’à dire que « c’est trop personnel pour en parler ». Plus d’un homme sur trois (38%) se montre également fataliste, considérant ces affections comme un fardeau lié à l’âge. Mais surtout, il semble aussi qu’une grande proportion ait peur de se voir annoncer une maladie grave (59%).

Les résultats de cette enquête ne surprennent pas le Pr François Desgrandchamps chef du Service d’Urologie et de Transplantation à l’Hôpital Saint-Louis (Paris) et professeur à l’université Paris 7. « Les hommes craignent que le médecin ne leur annonce qu’ils souffrent d’un cancer de la prostate. Il faut les rassurer sur ce point : dans l’immense majorité des cas, les symptômes urinaires sont liés à une HBP parfaitement bégnine. »

Une consultation libératoire. Le Pr Desgrandchamps ajoute que « les hommes parlent peu de leur sexualité, d’autant plus si celle-ci devient problématique. La consultation va permettre de libérer la parole ». A ses yeux, « dans la mesure du possible, la femme doit inciter son conjoint à consulter. Avec délicatesse ». Il insiste auprès des messieurs : « ce n’est pas parce que le médecin commence à s’occuper de votre prostate que vous allez devenir incontinent ou que votre sexualité va être davantage perturbée. Bien au contraire ».

Si vous souhaitez aller plus loin, notez quelques adresses sur le web :

  • www.santedeshommes.fr   (un site développé par le laboratoire Lilly France);
  • www.adirs.org (Association pour le Développement de l’Information et de la Recherche sur la Sexualité (ADIRS) et notamment son forum accessible gratuitement. Des sexologues et andrologues y répondent à vos questions;
  • www.urofrance.org/ (Association française d’Urologie).

Ecrit par David Picot – Edité par Emmanuel Ducreuzet

  • Source : Etude Taking the Control, réalisée auprès de 1513 hommes et femmes, dans 8 pays : Allemagne, Brésil, Canada, Espagne, France, Italie, Mexique et Royaume-Uni. Adelphi Research, 16 mai 2013. Lilly France – Interview Pr François Desgrandchamps, septembre 2013

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