











Accueil » Santé Publique » Sexualité : se reconstruire après une agression…
© Nicoleta Ionescu/shutterstock.com
Loin bien sûr de tenter de tirer des généralités sur le sujet, Sébastien Garnero, docteur en psychologie et sexologue rappelle « qu’une agression sexuelle engendre un trouble de stress post-traumatique, chez bien des victimes ». Lequel peut s’avérer « très complexe », selon les circonstances, l’âge de la victime au moment des faits, le bourreau, etc.
Il insiste sur « le traumatisme vécu », potentiellement associé « à une forme de culpabilité, de honte », avec donc des conséquences sur le plan psychologique, mais aussi sur la sexualité. Il met en évidence des « problématiques potentielles de perte de désir, de vaginisme, d’anorgasmie, la présence de douleurs durant les rapports… Et cet enjeu de devoir se réapproprier son propre corps, afin qu’il ne soit plus un corps de douleurs et de souffrance. Mais qu’il redevienne un corps de plaisirs », plaide-t-il.
A ses yeux, l’agression sexuelle renvoie à un sentiment de sécurité profondément altéré, au même titre que la confiance : en soi, mais aussi dans l’autre, dans la relation. « Au-delà du choc, tout l’enjeu de la prise en charge repose sur ces deux axes : restaurer un sentiment de sécurité et de confiance dans la relation, conditions indispensables pour à nouveau se laisser-aller et retrouver une intimité, une sensualité et une sexualité ».
Ce processus de reconstruction passe donc par une étape qui reste centrale : « il faut parler. Ne pas rester pétrifié, dans sa solitude », appuie encore Sébastien Garnero. S’en ouvrir donc, que ce soit :
Source : Interview de Sébastien Garnero, 8 septembre 2025
Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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