Le sommeil, une parenthèse avec soi

11 août 2016

Certaines insomnies chroniques s’expliquent par un équilibre émotionnel perturbé. Rien de pathologique, simplement des ressentis qui nous rendent vivants ! L’origine de ces difficultés à trouver le sommeil peut en effet se cacher dans des sensations trop à vif. En cas d’anxiété, elles peuvent aussi s’expliquer par une appréhension de la solitude, de l’abandon de soi…. Mais comment se sortir de ce carcan nocturne ?

Bien souvent les personnes anxieuses face au sommeil et sujettes à l’insomnie restent en alerte au moment du coucher. Elles cherchent l’endormissement pour éviter la fatigue du lendemain. Mais malgré elles, un mécanisme cérébral se met en place, freine l’apaisement et maintient les sens en éveil. Une fenêtre obscure vers la plongée dans les bras de Morphée que la personne refuse d’ouvrir, parfois inconsciemment.

Des techniques naturelles

Des astuces peuvent aider à sortir du conditionnement négatif bloquant l’endormissement. Et retrouver un sommeil normal, indispensable pour recouvrer vos forces physiques et psychiques.

Un exemple, éloignez autant que possible la lassitude et le pessimisme de votre quotidien. Les ondes négatives constituent en effet des obstacles pour atteindre la première phase du sommeil. Tentons alors de voir le verre à moitié plein : le sommeil a du bon ! Ce moment sur l’oreiller et au repos est l’un des seuls où vous pouvez vous retrouver avec vous-même. Caractérisé par une perte de conscience temporaire, le sommeil constitue en effet l’unique moment où vous pouvez, avec un peu d’effort, entrer dans un véritable havre de paix. Sans intervention extérieure, les souvenirs peuvent décanter, la mémoire fraîche travaille.

Approchez la sérénité

Essayez aussi d’aborder le sommeil comme une phase constructrice, un moment qui vous permet de développer votre capacité à vous retrouver seul et bien avec vous-même. Laissez donc votre esprit vagabondé dans un univers plaisant et ne cherchez pas à vous conforter dans un sentiment négatif. Dédramatisez cette appréhension face au sommeil : les craintes les plus profondes sont parfois des problèmes créés et alimentés.

Mieux vaut nourrir la mélancolie ou accepter sa tristesse si vous êtes sujets à ces émotions. Les accepter constitue un premier pas pour les laisser passer et se réveiller dans une énergie plus positive. Dernier conseil, ne vous dénigrez pas en vous étiquetant comme un « insomniaque qui ne s’en sortira jamais ». Mais attention, ces conseils ne valent pas que pour les personnes sujettes au petit coup de blues du soir. Si au contraire vous êtes plutôt d’une nature active et optimiste, mais présentez tout de même un profil insomniaque, la phase du sommeil est aussi le moment de vous apaiser pour éviter les excès d’énergie.

Optimisez votre temps de cerveau disponible

L’intimité n’est pas le seul paramètre sur lequel vous pouvez jouer pour sortir d’une insomnie passagère. La parole est, elle aussi, souvent bienfaisante. Ainsi en cas d’anxiétés chroniques ou de tensions prenantes, mieux vaut poser des mots dessus auprès de ses proches – ou d’un médecin si besoin – pour évacuer les mauvaises tensions. Le curseur est aussi à ajuster du côté des bonnes habitudes : ne pas se coucher avant que les premiers signes de fatigue ne se fassent sentir, ou encore se lever à des heures régulières pour ne pas décaler un rythme de sommeil déjà fragile.

Autre point, restez éveillé(e) la journée et en soirée facilite aussi l’endormissement ! Le travail, l’interaction ou l’échange engendre un besoin de se relâcher le soir, sensation propice à l’endormissement. Carencé en stimulation, le cerveau peine en effet à entrer dans la phase repos. D’ailleurs on l’aura tous remarqué, le sommeil est rarement récupérateur après une journée pauvre en activité, pendant laquelle la fainéantise ou la solitude vous guettent d’un peu trop près.  La vie sociale et l’activité physique jouent en effet un rôle important dans la qualité du sommeil.

  • Source : Site www.centre.sommeil.fr, consulté le 28 juillet 2016.

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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