Sommeil : pourquoi les séniors dorment-ils moins ?

16 décembre 2024

Le sommeil est essentiel à notre bien-être, mais il évolue avec l’âge. Il est fréquent que les personnes âgées aient l’impression de moins dormir. Ce phénomène peut être attribué à des changements physiologiques, médicaux et environnementaux.

En vieillissant, notre rythme circadien se modifie. En conséquence, les personnes âgées ont souvent tendance à se réveiller plus tôt mais aussi à se coucher plus tôt. Car « avec le troisième âge, la durée totale de sommeil ne se raccourcit pas ou peu mais le sommeil devient plus léger et plus fragmenté », précise l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INVS). « De plus, la quantité de sommeil de la journée augmente, avec des siestes plus ou moins prolongées au détriment du sommeil nocturne. »

Sans compter que la quantité de sommeil profond, essentiel pour la récupération physique et mentale, diminue avec l’âge. Le sommeil est alors de moins bonne qualité.

Troubles du sommeil et médicaments

D’autres facteurs dégradent la quantité et la qualité du sommeil des seniors. Ainsi les troubles du sommeil sont fréquents à ces âges. L’insomnie, le syndrome des apnées du sommeil et celui des jambes sans repos peuvent rendre l’endormissement difficile et fragmenter le sommeil. Les apnées du sommeil entraînent des arrêts respiratoires pendant la nuit, ce qui perturbe le sommeil et provoque une sensation de fatigue au réveil, sans parler des conséquences cardiovasculaires et notamment sur l’hypertension.

Les personnes âgées prennent en outre souvent plusieurs médicaments pour traiter des maladies chroniques telles que l’hypertension, le diabète ou l’arthrite. Or, certaines molécules peuvent interférer avec le sommeil en provoquant des réveils nocturnes ou en rendant l’endormissement difficile.

Mode de vie et facteurs psychologiques

Le mode de vie joue aussi un rôle dans cette évolution. Les seniors passent souvent plus de temps à la maison, limitant ainsi leur exposition à la lumière naturelle, cruciale pour réguler l’horloge biologique. Moins de lumière du jour peut rendre l’endormissement plus difficile et déséquilibrer le rythme circadien.

Côté psychologique, le vieillissement peut s’accompagner de stress, d’anxiété ou de dépression, qui influent sur le sommeil. Les préoccupations liées à la santé, à la famille ou à la solitude rendent l’endormissement plus compliqué.

Pour améliorer la qualité du sommeil en vieillissant, il est important de maintenir une routine régulière, de limiter la consommation de caféine, de pratiquer une activité physique au moins modérée et de créer un environnement propice au sommeil. Enfin, des techniques de relaxation, comme la méditation ou la respiration profonde, peuvent aussi réduire le stress et favoriser l’endormissement.

  • Source : Institut national du sommeil et de la vigilance - American Academy of Sleep Medicine (AASM) - National Sleep Foundation (NSF) - Journal of Clinical Sleep Medicine

  • Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par :  Emmanuel Ducreuzet

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