Tout savoir sur le préservatif féminin

16 septembre 2024

La journée internationale du préservatif interne, ou féminin, ce lundi 16 septembre, est l’occasion de mieux connaître ce moyen de contraception, également efficace contre les infections sexuellement transmissibles, et pourtant bien moins utilisé que son homologue masculin ou ”externe”. Depuis 2024, certains d’entre eux sont remboursés par la Sécurité sociale.

Désormais nommé préservatif interne, car il peut être utilisé lors d’un rapport vaginal mais aussi anal, il reste mieux connu sous le nom de préservatif “féminin”. Efficace contre les grossesses non désirées et les infections sexuellement transmissibles, le préservatif interne était décrit en 2021 par le Haut conseil à l’égalité comme « une alternative essentielle au préservatif masculin. (…) il participe de l’appropriation de leur propre corps par les femmes et leur donne la liberté de se protéger par elles-mêmes ». Avec lui, les femmes ne dépendent pas de leur partenaire pour se protéger.

Un remboursement à 100 % pour les moins de 26 ans

Selon le site du Sidaction, chaque année, dans le monde, seulement 200 à 300 millions de préservatifs internes sont distribués, contre 27 milliards de préservatifs externes. Afin de démocratiser et de rendre plus accessible cet outil de prévention, le Haut conseil plaidait alors pour un remboursement du préservatif interne par la Sécurité sociale, comme cela existait déjà pour certains préservatifs masculins.

C’est effectivement le cas depuis le 9 janvier 2024, et le remboursement des préservatifs féminins de la marque Ormelle, pris en charge à 100 % pour les moins de 26 ans, sans prescription médicale et sans minimum d’âge. Depuis avril, les préservatifs de la marque So Sexy and smile, sont également remboursés dans les mêmes conditions. Pour les plus de 26 ans, ces préservatifs sont remboursés à hauteur de 60 % sur présentation de la prescription d’un médecin ou d’une sage-femme.

Comment ça marche ?

Le préservatif interne est une gaine qui tapisse entièrement la paroi du vagin ou de l’anus. De 15 à 17 centimètres de hauteur, en nitrile, en polyuréthane (So Sexy and smile) ou en latex (Ormelle), il est muni d’un anneau souple à chaque extrémité. Après avoir soigneusement retiré le préservatif de son sachet, pincez l’anneau interne – le plus petit – entre le pouce et l’index. Sans relâcher, et dans une position confortable, insérez le préservatif dans le vagin en le poussant le plus loin possible. L’anneau interne, qui ne doit pas être tordu une fois installé – permet au préservatif de rester bien en place. L’anneau externe doit recouvrir les lèvres de la vulve. Après le rapport, tournez l’anneau externe pour fermer le préservatif, tirez-le vers l’extérieur et jetez-le à la poubelle.

Un entraînement nécessaire pour une efficacité optimale

En théorie, il est efficace contre les grossesses à hauteur de 95 %, mais son efficacité pratique – dans la réalité – tombe à 79 %. En cause, un mauvais positionnement du préservatif dans le vagin. « Pour savoir comment bien utiliser un préservatif, n’hésitez pas à vous entraîner à l’avance : vous pourrez ainsi comprendre comment le poser, quelle position est la plus commode pour vous, comment bien l’enlever », recommande le site QuestionSexualité.

Des avantages

Le préservatif interne peut être posé jusqu’à 8 heures avant un rapport sexuel. « Ainsi, il prendre la température du corps et tapissera la paroi vaginale ou anale. Plusieurs personnes disent ne pas avoir de “perte de sensations” comme ça peut leur arriver avec des préservatifs externes », souligne le site du Planning familial. Il convient tout particulièrement aux personnes allergiques au latex. Autre avantage, sa taille unique s’adapte à toutes les formes de vagin. Le préservatif interne est aussi plus résistant que le préservatif externe.

A noter : il est important de ne pas superposer deux préservatifs, interne et externe, car le frottement de l’un sur l’autre accentue les risques de rupture. Si du lubrifiant supplémentaire est nécessaire, il faut utiliser du lubrifiant à base d’eau, tout autre type pourrait altérer le latex.

  • Source : Haut conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes – Vidal.fr – Ameli.fr – Le Planning familial – Question Sexualité – Sidaction

  • Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet

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