Un traitement contre le jet-lag ?
17 février 2016
En plus d’être efficace en prévention du jetlag, les flashs de lumière frontaux ne provoquent aucun dommage pour les yeux. NicoELNino/shutterstock.com
Vous avez prévu de prendre l’avion pour les vacances ou un déplacement professionnel… et le décalage horaire s’annonce difficile à supporter ? Des chercheurs américains ont peut-être la solution pour pallier la fatigue, les nausées, les troubles digestifs et les difficultés de concentration. Autrement dit tous les effets liés au fameux jet-lag !
« Exposer les patients à de brefs et intenses flash de lumière pendant leur sommeil agit en prévention du jet-lag », affirement des chercheurs de la Stanford University School of Medicine. « Cette technique est aujourd’hui le moyen le plus efficace pour aider les voyageurs à supporter les effets du décalage horaire », complète le Pr Jamie Zeitzer, l’un des auteurs de l’étude.
Le cerveau sous l’emprise de la lumière ?
Cette technique est directement inspirée des thérapies utilisées dans la prise en charge des troubles du sommeil. Soit la projection d’une lumière intense sur la zone frontale à une heure précise de la journée. L’horloge biologique de l’organisme enregistre le message lumineux (jour-nuit-jour-nuit) et réagit mieux au changement de lumière. Cette méthode agit comme une instrusion (hacking) cérébral pour faire croire à votre cerveau que la journée se rallonge alors même que vous êtes en train de dormir. « Cette méthode réduit significativement la sensation de jet-lag, mais l’organisme aura tout de même besoin d’une heure pour s’adapter au décalage horaire », précise le Pr Zeitzer.
Pour aller plus loin, les scientifiques ont soumis 39 volontaires à cette exposition à la lumière artificielle sous forme de flash. Tous avaient entre 19 et 36 ans. Principal paramètre observé, les bénéfices de cette méthode sur les cycles de sommeil. Pendant deux semaines, chacun a dû se coucher et se lever à la même heure tous les jours. Ils ont ensuite été soumis à deux tests en laboratoire : une exposition à de la lumière diffuse par session d’une heure quotidienne, puis à des flashs de différentes intensités pendant une heure également.
Pourquoi des flashs ?
Résultat, « les flashs sont bien plus actifs que la lumière diffuse » pour aider le cerveau à effectuer ce switch entre le jour et la nuit. Et ce phénomène s’explique : les cellules de la rétine transmettent les variations de luminosité au système circadien. Grâce à la stimulation lumineuse, elles restent très actives plusieurs minutes après la fin du flash. A l’inverse, la lumière diffuse diminue l’intensité de l’activité de ces cellules. Autre point, la zone de noir entre deux flashs permet aux pigments des yeux de se régénérer. Et sont plus performants pour actionner l’interrupteur jour-nuit en cas de décalage horaire.
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Source : The Journal of Clinical Investigation, le 8 février 2016
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Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Emmanuel Ducreuzet