Une mauvaise santé cardiovasculaire, principal facteur de risque de démence
29 juillet 2024
Des chercheurs de l'University College London se sont intéressés aux facteurs de risque de démence et à leur évolution ces dernières décennies. Dans la survenue d’une démence, une mauvaise santé cardiovasculaire gagne peu à peu du terrain, en lieu et place de facteurs historiques comme le tabagisme.
En France, près d’1,2 million de personnes souffrent de la maladie d’Alzheimer et plus de 200 000 nouveaux cas d’Alzheimer ou d’une autre forme de démence sont diagnostiqués chaque année.
Si cette pathologie neurodégénérative apparaît comme multifactorielle, une équipe britannique s’est intéressée aux facteurs déclenchants et à leur évolution à travers le temps. Ainsi ont-ils analysé 27 études couvrant une période allant de 1947 à 2015.
Prévenir 40 % des cas
Leurs résultats indiquent que certains facteurs de risque traditionnels, tels qu’un faible niveau d’éducation ou le tabagisme, sont devenus moins prévalents au fil du temps. En revanche, ceux liés à la santé cardiovasculaire, notamment l’obésité et le diabète, ont pris de l’ampleur. Ainsi, dans la plupart des études examinées, le facteur de risque de démence le plus important demeure l’hypertension.
Le Dr Naaheed Mukadam, auteur principal de l’étude, souligne que « les facteurs de risque cardiovasculaires méritent une action plus ciblée pour les futurs efforts de prévention ». L’équipe estime que l’élimination de ces facteurs pourrait théoriquement prévenir environ 40 % des cas de démence.
Face à cette découverte, les experts recommandent une surveillance régulière de plusieurs paramètres de santé tels que :
- la pression artérielle ;
- les anomalies lipidiques (taux de cholestérol et de triglycérides) ;
- le poids ;
- les niveaux de stress ;
- la consommation d’alcool.