Vaccin contre la rougeole, aucun lien avec l’autisme
06 mars 2019
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Les vaccins continuent de faire l’objet de suspicions dans l’opinion publique. Parmi les valences les plus décriées : le ROR contenant notamment celui de la rougeole. Est-il vraiment à l’origine de cas d’autisme ? Une étude danoise de grande envergure vient de démontrer le contraire. Retour sur le vaccin contre ce virus en 3 points.
Le vaccin contre la rougeole peut-il provoquer l’autisme ?
Une étude danoise publiée dans la revue scientifique Annals of Internal Medicine confirme que le vaccin contre la rougeole n’augmente pas le risque d’autisme. Mené auprès de 657 461 enfants nés entre 1999 et 2010, suivis jusqu’en 2013, ce travail ne montre aucun lien entre le vaccin et le syndrome. « Il s’agit d’une preuve supplémentaire basée sur une cohorte importante », concluent les auteurs.
Pourquoi se vacciner contre la rougeole ?
« La rougeole est une maladie très contagieuse due à un virus qui se transmet très facilement par la toux, les éternuements et les sécrétions nasales, Une personne contaminée par la rougeole peut infecter entre 15 et 20 personnes », indique Santé publique France. « Il n’existe pas de traitement spécifique du virus de la rougeole et la plupart des personnes atteintes guérissent en deux à trois semaines mais peuvent rester fatiguées plusieurs semaines. » Néanmoins, elle peut aussi être mortelle, notamment pour les populations fragiles comme les enfants en bas âge et les personnes âgées ou immunodéprimées. Ainsi 3 personnes ont perdu la vie en France entre 2017 et 2018 de cette infection trop souvent considérée à tort comme maladie infantile bénigne.
Comment faire pour être bien protégé ?
Respecter le calendrier vaccinal constitue le meilleur moyen d’être immunisé contre le virus. Mais également de protéger les plus fragiles autour de vous. Pour ce faire, deux doses sont nécessaires. Pour les nourrissons, le schéma vaccinal est constitué d’une dose à l’âge de 12 mois, suivie d’une autre entre 16 et 18 mois. Cette valence est devenue obligatoire au 1er janvier 2018. Pour les adultes, il est important de s’assurer que deux doses ont bien été appliquées. Dans le cas contraire, un schéma de rattrapage est possible.
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Source : Annals of Internal Medicine, 5 mars 2019
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche