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© sergey kolesnikov/shutterstock.com
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) alerte jeudi 6 février sur les effets indésirables graves liés au vapotage de substances psychoactives, et notamment des cannabinoïdes de synthèse. « Le mode de consommation par vapotage ne réduit pas les risques liés à l’usage de ces produits illicites. Il peut au contraire les augmenter, l’action des produits étant plus rapide », pointe l’agence sanitaire.
Les adolescents seraient tout particulièrement concernés. Quant à la substance visée en premier lieu par l’ANSM, il s’agit du Pète ton Crâne, PTC ou encore Buddha Blue. Destination Santé avait déjà présenté les effets de ce cannabinoïde de synthèse (créé en laboratoire) et qui imite les effets du THC, principe actif du cannabis. « L’affinité de ces molécules aux récepteurs cannabinoïdes conduit à des effets jusqu’à 200 fois supérieurs au THC, l’une des principales substances psychoactives de la plante de cannabis », écrit dans un article publié sur le site des Généralistes et Addictions Hauts-de-France le Dr Antoine Canat, médecin ressources au sein de la structure.
Inodore, incolore, peu cher, le PTC fait l’objet d’alertes sur les sites internet de plusieurs lycées en France. L’ANSM pointe la grande accessibilité du produit, sur Internet, dans la rue ou via des connaissances.
Les cannabinoïdes de synthèse sont des stupéfiants qui présentent des risques graves pour la santé :
Depuis 2019, les centres d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance-addictovigilance (CEIP-A) enquêtent sur le vapotage de substances psychoactives. « Sur les années 2021-2022, les résultats montrent une augmentation des signalements d’effets indésirables consécutifs à la consommation de substances psychoactives par cigarette électronique, notamment chez des mineurs. En 2024, de nouveaux cas d’intoxications au PTC ont été signalés chez des adolescents qui ont dû être hospitalisés après avoir vapé du PTC », rapporte l’ANSM.
En décembre 2024, sur le plateau de BFMTV, Jérôme Langrand, chef de service du centre antipoison de Paris confirmait une augmentation des cas. De quelques dizaines entre 2019 et 2022, « on s’approchait de la centaine en 2023 et là, en 2024, on en est déjà presque à 200 ».
Les analyses des CEIP-A ont permis d’observer que si les e-liquides consommés contiennent majoritairement des cannabinoïdes de synthèse, ils sont parfois associés à d’autres substances telles que des benzodiazépines de synthèse. Un cocktail qui exacerbe les risques d’intoxication et de survenue d’effets indésirables graves.
L’agence de sécurité sanitaire met aussi en garde contre les mélanges faits maison, qui entraînent un risque plus élevé de surdosage de cannabinoïdes et d’interaction entre les substances. Elle ajoute, à l’adresse des consommateurs, que la vigilance s’impose quant aux compositions et dosages qui peuvent être variables.
En cas d’intoxication, il faut contacter les secours (le 15 ou le 18) sans attendre. En cas de dépendance, des médecins ou structures spécialisées dans les addictions pourront vous accompagner. « Les ‘consultations jeunes consommateurs’ proposent, pour les moins de 25 ans, un service gratuit et confidentiel d’accueil, d’écoute et de conseil. Ils peuvent aussi vous orienter, si nécessaire, vers une prise en charge adaptée ».
Source : ANSM
Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Vincent Roche