Les troubles du comportement alimentaire constituent des addictions difficiles à traiter. Une prise en charge pluridisciplinaire est donc indispensable pour espérer aider des patientes en grande souffrance. Le CHU de Nantes offre depuis plusieurs années des soins structurés et adaptés aux besoins de chacune. Présentation.
L’anorexie est une maladie, une addiction. Pour en sortir, il faut se faire aider, se faire soigner. Au CHU de Nantes, les soignants en sont convaincus, il faut travailler en équipe. Pédiatres pour les plus jeunes, endocrinologues lorsque le corps lâche, psychiatre pour panser l’esprit, kinésithérapeutes ou encore nutritionnistes… Qu’elles aient besoin d’être hospitalisées ou non, les patientes souffrant d’anorexie sont aiguillées vers le bon service et consultent différents spécialistes.
Le corps et la psyché
Ainsi, une jeune fille de 13 ans sera-t-elle suivie dans le service de pédiatrie du CHU. Celui-ci traite l’aspect somatique (le corps) et psychique (l’esprit), par le biais de pédopsychiatres addictologues. Une prise en charge spécifique à l’enfant absolument nécessaire, d’autant qu’« on observe une recrudescence des patientes très jeunes, de 9-10 ans », souligne le Dr Emmanuelle Caldagues, pédiatre au CHU de Nantes.
Si la patiente a plus de 15 ans en revanche, elle sera prise en charge par d’autres services. Elle peut, si son état de santé le nécessite – et que son indice de masse corporelle (IMC) a atteint un niveau trop bas – être hospitalisée dans le service d’endocrinologie. La perte de poids extrême peut entraîner des conséquences parmi lesquelles des carences des troubles métaboliques du cholestérol, des perturbations neurologiques, une atteinte cardiovasculaire, des problèmes rénaux, la perte de cheveux… Sans oublier que 5 à 10% des patientes décèdent de leur anorexie.
Pour éviter ces drames et dans le cas d’une baisse extrême de poids, une sonde nasogastrique de renutrition est mise en place de manière à faire reprendre quelques kilos à la patiente. Ou bien encore, mais c’est plus rarement nécessaire, passer par le service de réanimation. Si elle va mieux, elle suivra une hospitalisation de jour, au centre de soins ambulatoires de l’espace Barbara. Environ 150 patientes y sont suivies.
Hospitalisation spécifique d’addictologie
Une autre option se présente en cas de rechute mais sans nécessité de sonde : l’hospitalisation à temps complet dans le service dédié d’addictologie Lou Andreas-Salomé. L’idée étant de permettre aux patientes se mettant en danger à travers leurs conduites addictives, de bénéficier de soins en continu.
Au cours de ce temps d’hospitalisation d’un mois environ, l’offre de soins consiste en une approche à la fois individuelle et collective. Seul, des consultations psychologique, sociale et biologique se déroulent. En groupe, l’expression personnelle, l’échange avec les autres sont encouragés. Durant la première semaine, les patientes sont isolées de leurs proches. Ensuite, « des expériences de temps hors de l’unité sont progressivement contractualisées pour reprendre contact avec l’environnement familial et social », explique le Dr Sylvain Laurent, psychiatre dans cette unité.
Source : CHU de Nantes, décembre 2018
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche
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