Allaitement : comment réaliser un sevrage serein ?

06 août 2024

Le sevrage consiste à arrêter progressivement de nourrir son bébé au sein. Afin que cette étape se passe le mieux possible, il est préférable de bien anticiper et de ne pas se précipiter.

Jusqu’au 7 août, se tient la semaine mondiale de l’allaitement. A cette occasion, intéressons-nous au sevrage de l’allaitement, un moment souvent synonyme d’inquiétudes pour les jeunes mamans. Le sevrage, l’arrêt progressif de l’alimentation au lait maternel au profit du lait infantile, peut être total ou partiel, des tétées pouvant être conservées le matin et le soir, pour les mères qui ont repris le travail par exemple.

Un arrêt progressif pour éviter la mastite

Aucun médicament n’est nécessaire pour le sevrage du lait maternel, il s’agit d’un processus naturel. « Le sein de la mère produit naturellement moins de lait quand l’enfant tète moins. C’est la loi de l’offre et de la demande ! », justifie le site des 1000 Premiers jours.

Afin de réaliser un sevrage dans les meilleures conditions, il est vivement conseillé de diminuer peu à peu le nombre de tétées. « Pour commencer, on peut remplacer une des tétées de la journée par du “lait” infantile adapté à l’âge de notre bébé, au biberon ou à la tasse », là encore en fonction de l’âge du bébé.

Le sevrage progressif permet notamment d’éviter l’engorgement des seins et le risque de mastite. « Les seins doivent rester souples, sans zone dure, chaude, rouge, douloureuse, qui pourrait signer une mastite ou un début d’abcès, conséquence d’un sevrage trop rapide », met en garde la Leche League, association internationale de soutien et d’information à l’allaitement maternel.

La possibilité de conserver des tétées matin et soir

Il arrive toutefois que les seins soient tendus et douloureux car engorgés. Afin de vous soulager, n’hésitez pas à tirer votre lait en réalisant un massage du sein ou en le laissant couler sous une douche chaude. Lorsque vous ne ressentez plus d’engorgement vous pouvez supprimer une autre tétée. Selon la Leche League, « dans la perspective d’un sevrage total pour la reprise du travail, s’y prendre 2 à 3 semaines avant le jour J semble raisonnable ».

Il est aussi envisageable de réaliser un sevrage partiel et de continuer à allaiter le matin, le soir et les week-ends. Sachez toutefois qu’il est possible que la production de lait diminue drastiquement dès la suppression d’un premier biberon. « Certaines mamans vont réussir à allaiter des mois avec un biberon ou deux par jour, et la poursuite de l’allaitement se fait alors avec une grande souplesse. D’autres, au contraire, verront leur lait diminuer très rapidement dès l’introduction d’un biberon quotidien », précise la Leche League. Eventuellement, et si c’est possible, vous pouvez tirer votre lait au travail – le Code du travail vous en donne le droit 1 heure par jour – afin de continuer à stimuler la production de lait en journée.

Familiariser le bébé au biberon

Le sevrage est parfois difficile, notamment quand le bébé refuse de boire le biberon. N’hésitez pas à demander conseil à des professionnels de la petite enfance, notamment la PMI ou auprès d’associations spécialisées, comme la Leche League. En amont du sevrage, vous pouvez faire découvrir le biberon et la tétine à votre enfant à un moment où il n’a pas faim. N’hésitez pas à réitérer afin que votre bébé soit familiarisé à la tétine au moment du sevrage. Ce premier biberon pourra être préparé avec du lait infantile ou même du lait maternel que vous auriez tiré plus tôt.

Le deuxième parent a aussi un rôle à jouer dans le sevrage. Il peut être plus facile pour un bébé d’accepter de ne plus se nourrir au sein si une autre personne que sa maman lui donne le biberon. Vous pouvez aussi essayer de lui donner le biberon dans une autre pièce que celle dans laquelle vous l’allaitez habituellement.

  • Source : La Leche League, Institut national de santé publique du Québec, 1000-premiers.jours.fr  

  • Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet

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