La survie après un cancer s’améliore en France

07 février 2013

Selon le type de cancer, la survie à 5 ans varie de 1% à 93%. ©Phovoir

Un dépistage plus précoce et l’amélioration des traitements… la survie après un cancer a nettement progressé entre 1989 et 2007, dans notre pays. D’après l’Institut nationale du Cancer (INCa) qui publie un rapport sur ce sujet, ces progrès doivent toutefois être nuancés, en fonction notamment de la localisation de la tumeur. Les pronostics des cancers du poumon et des voies aérodigestives demeurent en effet toujours « mauvais ».

L’INCa a rendu public ce jeudi 7 février son second rapport sur la survie des personnes atteintes de cancer en France, après celui de 2010. Les cancers, tous stades confondus, ont été diagnostiqués entre 1989 et 2007 chez des 427 000 patients âgés de plus de 15 ans recensés dans 12 départements. Les estimations de survie à 1, 3, 5 et 10 ans ont été réalisées pour 47 localisations de la maladie.

Une amélioration de la survie à 5 ans est observée pour la plupart des cancers étudiés. Les auteurs l’ attribuent au développement des traitements ainsi qu’à un diagnostic plus précoce. Ce qui facilite le plus souvent la prise en charge. C’est le cas notamment du cancer de la prostate :  au cours des  12 dernières années, la survie à 5 ans est passée de 70% à 90%.

Même constat pour le cancer du sein pour lesquels les progrès thérapeutiques et le recours au dépistage ont permis d’augmenter de 81% à 89% la survie nette à 5 ans. Le mélanome, pourtant un des cancers de la peau les plus agressifs, est aussi globalement une tumeur de bon pronostic, à condition qu’il soit diagnostiqué précocement. Grâce notamment au dépistage par les dermatologues, la survie à 5 ans après un mélanome est ainsi passée de 84% en 1990 à 87% en 2002.

Tabac, alcool, faible taux de survie

Malgré des résultats globalement encourageants, « des variations considérables persistent entre les différents types de cancers », note l’Institut national du Cancer (INCa). Ainsi, les cancers associés au tabac et à l’alcool – cancers du poumon et des voies aérodigestives– conservent-ils un mauvais pronostic. « Malgré l’amélioration récente des prises en charge diagnostique et thérapeutique, aucune inflexion franche de la survie n’a été observée au cours du temps. » Pour le cancer du poumon notamment, elle se situe à 15% à 5 ans en 2002, contre 14% en 1990. « A l’heure actuelle, la meilleure arme pour lutter contre la mortalité liée à ce cancer reste la lutte contre le tabagisme, en hausse chez les jeunes et les femmes. »

Aller plus loin : consultez le rapport de l’INCa dans son intégralité.

Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : David Picot

  • Source : INCa, InVS, Hôpitaux de Lyon, Registre des Cancers, 7 février 2013

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