Binge drinking et grossesse : la scolarité des enfants en péril
15 septembre 2014
Boire de l’alcool pendant la grossesse expose l’enfant à naître à de graves atteintes cérébrales. ©Phovoir
Hyperactivité, inattention, mauvais résultats scolaires… l’alcoolisation fœtale est connue pour affecter le cerveau des enfants à naître. Une nouvelle étude conforte ce constat. Et ce, même si la femme enceinte ne connaît qu’un seul épisode d’alcoolisation importante – autrement appelé binge drinking – au cours de sa grossesse.
Des chercheurs britanniques et australiens ont compilé des données de 4 000 enfants, recueillies dans les années 1990. Leurs mères s’étaient vues interroger sur leur comportement vis-à-vis de l’alcool. Combien de verres avaient-elles bu au cours des 18 premières semaines, puis jusqu’à 32 semaines d’aménorrhée ?
Une mère sur quatre avait alors signalé au moins un épisode de binge drinking au cours de sa grossesse. Cela consiste en l’absorption de 4 verres au moins en une même occasion.
Des questionnaires avaient ensuite été distribués aux parents et aux enseignants de ces mêmes petits, quand ces derniers étaient âgés de 11 ans. Résultats, les enfants dont la mère a connu au moins un épisode d’alcoolisation massive présentaient des niveaux d’hyperactivité plus élevés que les autres, et davantage d’inattention. Les résultats scolaires étaient également affectés.
« Les femmes enceintes, ou souhaitant concevoir, devraient être averties qu’un seul épisode d’alcoolisation massive peut avoir des conséquences sur les capacités intellectuelles et d’attention de leur enfant », conclut le Pr Kapil Sayal, principal auteur de l’étude. « Et ce, même si la femme en question ne consomme pas d’alcool par ailleurs. »
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Source : University of Bristol, 10 septembre 2014
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche