Cancers : les Français (trop) fatalistes ?

01 février 2013

52% des Français pensent avoir de fortes chances de développer un cancer quels que soient leurs comportements. © Phovoir

Le 4 février marque la journée mondiale contre le cancer, un événement organisé par l’Union internationale contre le cancer (UICC) et soutenu par l’OMS et le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC). Dépistage, prise en charge… cette journée vise notamment à mettre en lumière les stratégies susceptibles de faire reculer la charge de cette maladie dans le monde. A condition que chacun d’entre nous soit pleinement mobilisé en matière notamment de prévention, comme le montre une étude réalisée en France.  

Les chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) font froid dans le dos :

– 7,6 millions de décès en 2008 sont dus au cancer, soit environ 13% de la mortalité mondiale;

– 70% des décès surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire ;

– 30% de l’ensemble des cancers sont évitables.

Ce dernier chiffre interpelle. Un tiers des cancers serait donc évitable. De quelles façons ? Quels sont les freins ? Une enquête française apporte un élément de réponse.

La prévention avant tout

Selon un sondage IPSOS réalisé pour le Fondation ARC,« 70% des Français ne font rien pour réduire leurs risques de développer un cancer ». Et même s’ils « identifient clairement les facteurs de risque », dans un cas sur deux, ils estiment que «  l’action individuelle ne constitue pas un levier efficace pour éviter la maladie ». Ce curieux constat serait en fait la résultante d’une mauvaise hiérarchisation des facteurs de risque. Les Français en minorent certains (comme l’alcool et le tabac) et en majorent d’autres comme « la pollution ou les OGM (sic) ».

Pour l’ARC, le calcul est vite fait. « Sur 1 000 nouveaux cas de cancer diagnostiqués quotidiennement en France, 300 à 400 d’entre eux pourraient être évités. Le tabac, l’alcool, certaines infections, la mauvaise alimentation et l’inactivité physique demeurent, de très loin, les principaux facteurs de risque. Les facteurs héréditaires quant à eux sont à l’origine de 5% à 10% des cas de cancer. »

Rappelons qu’en 2011 en France, le nombre de décès par cancers était estimé à 84 500 chez l’homme – le cancer du poumon étant la principale cause – et à 63 000 chez la femme. Le cancer du sein arrivant en tête même si celui du poumon tend à toucher de plus en plus de femmes.

Ce 4 février est donc l’occasion de promouvoir les moyens de faire reculer la charge de morbidité imputable à cette maladie, mais aussi et surtout de remobiliser chacun d’entre nous. Pour tout savoir sur la journée mondiale contre le cancer, consultez la page de l’OMS dédiée à l’événement et le site de la Ligue contre le Cancer.

Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : David Picot

  • Source : Sondage Ipsos réalisé le 17 décembre 2012 sur un échantillon représentatif de la population française de 1 022 personnes de 15 ans et plus - Fondation ARC – OMS, consultés le 1er février 2013

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