Cancers : rapport 2017, le combat continue

04 juillet 2018

Comme chaque année, l’Institut national du Cancer (INCa) publie son rapport sur la situation des cancers en France. L’édition 2017 présente un panorama des connaissances et des données actualisées concernant tous les domaines du cancer, du dépistage aux traitements en passant par la recherche. Le constat ? Des améliorations sont observées mais restent insuffisantes.

La dixième édition du rapport de l’INCa sur les cancers en France offre une vue d’ensemble sur les thématiques du cancer et rassemble les données les plus récentes autour de six chapitres principaux : l’épidémiologie, la prévention, le dépistage, les soins, la vie pendant et après un cancer et la recherche. Les actions menées en faveur de la lutte contre les inégalités y sont détaillées.

En matière d’épidémiologie, le rapport souligne qu’à partir de 2005, « l’évolution globale du taux d’incidence affiche une diminution chez l’homme et une stabilisation chez la femme ». Ces variations sont dues aux récentes modifications de l’incidence des deux cancers les plus fréquents : prostate et sein. Au total, en 2017, le nombre de nouveaux cas de cancer en France métropolitaine est estimé à 399 626.

Le taux de mortalité par cancer reste « plus élevé chez l’homme que chez la femme, mais diminue plus rapidement chez l’homme ». Principalement en raison de « la baisse de la consommation d’alcool et de tabac chez [ce dernier] ».

La prévention, pierre angulaire de la lutte

Le tabac est responsable de dix-sept localisations de cancers et de 45 000 décès par an. C’est pourquoi « la lutte contre le tabagisme a été renforcée par l’instauration, depuis mai 2016, de paquets de cigarettes neutres, ayant tous la même forme, la même taille, la même couleur et la même typographie, sans aucun logo ». D’autre part, d’ici à 2020, le paquet de cigarettes, dont le prix n’a cessé d’augmenter, devrait atteindre 10 euros.

Autres facteurs de risque, l’alcool, l’obésité et les facteurs environnementaux tels que les polluants atmosphériques. Dans ces domaines, plusieurs mesures ont été prises notamment en faveur de la prévention nutritionnelle, pour réduire l’émission de polluants atmosphériques, pour mieux encadrer l’activité liée aux cabines UV et pour mesurer l’impact des expositions aux pesticides.

Mieux dépister et mieux soigner

Le dépistage précoce des cancers est aussi une des préoccupations de l’INCa. En matière de cancer du sein, « quatre projets d’évaluation et d’expérimentation sont en cours sur la dématérialisation des flux d’informations associés à la mammographie numérique ». De plus, depuis avril 2017, « un nouveau livret d’information a été élaboré afin d’améliorer l’information des femmes » à ce sujet.

Une fois diagnostiqué, le cancer doit être traité. Pour un maximum d’efficacité, il est indispensable de bénéficier d’une prise en charge pluridisciplinaire. Or tous les patients n’ont pas accès à ce dispositif. Toutefois, « l’augmentation constante des personnes bénéficiant du dispositif d’annonce, d’une discussion de leur dossier en réunion de concertation pluridisciplinaire et d’un programme personnalisé de soins » est constatée dans le rapport.

Enfin, une fois guéri, le cancer expose les patients à de nombreuses difficultés, dans la sphère professionnelle et privée. Bonne nouvelle sur ce front, « l’évolution de la grille de référence dans le cadre de la convention AERAS (s’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé) permet désormais l’accès à une assurance emprunteur sans surprime ni exclusion » à davantage de patients.

  • Source : INCa, 4 juillet 2018

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche

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