Ces six symptômes peu connus de la ménopause
17 octobre 2024
Bouffées de chaleur, sueurs, fatigue, perte de la densité osseuse, prise de poids… font partie des symptômes courants de la ménopause qui survient en moyenne à 51 ans chez les femmes françaises. D’autres, moins connus, altèrent également la qualité de vie. Zoom sur ces symptômes méconnus à la veille de la Journée mondiale de la ménopause.
L’arrêt des règles n’est pas l’unique manifestation de la ménopause chez les femmes. Selon l’Inserm, 87 % des femmes présentent au moins un symptôme en plus de l’arrêt des règles.20 à 25 % d’entre elles souffrent de troubles sévères qui affectent considérablement leur qualité de vie. Parmi ces symptômes, certains sont moins fréquents et peu connus.
1 – Le brouillard cérébral
Le brouillard cérébral de la ménopause est le nom donné à un ensemble de symptômes. Parmi eux, l’International Menopause Society cite « la difficulté à se souvenir des mots et des chiffres, des perturbations dans la vie quotidienne (égarer des objets comme des clés), des problèmes de concentration (disparition, perte du fil de la pensée, être plus facilement distrait), difficulté à passer d’une tâche à l’autre, oubli de la raison de faire quelque chose (comme pourquoi vous êtes entré dans une pièce) et oubli de rendez-vous et d’événements ».
Ces troubles cognitifs seraient causés par la variation hormonale et la baisse d’œstrogènes. Le stress et le manque de sommeil dont souffrent de nombreuses femmes en péri- ou en ménopause présentent aussi des facteurs aggravants.
2 – La sécheresse oculaire
En 2023, des opticiens et ophtalmologistes britanniques alertaient dans le Daily Mail sur une sécheresse oculaire et un risque accru d’infection liés à la ménopause. Cité par le quotidien britannique, Badrul Hussain, chirurgien ophtalmologiste au Moorfields Eye Hospital de Londres, expliquait : « les changements hormonaux peuvent affecter les glandes de Meibomius, qui produisent une sorte d’huile qui aide l’œil à se protéger et à se lubrifier ».
Charlotte Cook, optométriste, citée dans le même média, soulignait quant à elle que la forme de la cornée peut évoluer sous l’action des changements hormonaux. « Cela peut poser des problèmes aux femmes qui portent des lentilles de contact, c’est pourquoi cela peut être une bonne idée de faire vérifier ses yeux », ajoute-t-elle.
3 – Le syndrome de la bouche brûlante
Sensation de brûlure, picotements sur la langue, le palais, bouche sèche… la prévalence du syndrome de la bouche brûlante, également appelée la glossodynie, est retrouvée chez 18 à 30 % des femmes ménopausées. Bien que son mécanisme soit mal compris, il serait associé à la baisse des œstrogènes qui jouent un rôle important sur la production de la salive. Moins de salive serait ainsi responsable d’une bouche sèche et de la sensation de brûlure.
Le syndrome de la bouche sèche n’est pas le seul problème bucco-dentaire rencontré par les femmes ménopausées. Les modifications hormonales agiraient sur la gencive et l’os de soutien, augmentant le risque de maladie du parodonte (ensemble des tissus qui soutient les dents), dont les gingivites et la sécheresse buccale. Il est donc important de bénéficier d’un suivi régulier par son dentiste.
4 – Les troubles musculosquelettiques
L’effondrement de la production d’hormone est également responsable de l’apparition ou l’aggravation des douleurs articulaires. Parmi elles, les lombalgies, les poussées inflammatoires d’arthrose, les tendinopathies, le syndrome du canal carpien… Ces troubles musculaires et articulaires concerneraient 40 à 60 % des femmes ménopausées. « Ils peuvent avoir des répercussions néfastes sur l’activité physique, alors même que celle-ci participe à réduire de nombreux symptômes de la ménopause (bouffées de chaleur, prise de poids, ostéopénie et ostéoporose) », précise Elodie Rousset, chiropracteure, Présidente de l’Association Française de chiropraxie.
5 – Les palpitations cardiaques
C’est par ces palpitations que l’animatrice et productrice américaine Oprah Winfrey a débuté sa ménopause, mais ses médecins cherchaient une maladie cardiaque qu’ils ne trouvaient pas. « Les palpitations cardiaques et l’insomnie étaient des signes avant-coureurs du changement. Mais personne, pas même mes médecins de confiance, ne m’avait prévenue et, lorsque mes symptômes sont apparus, nous avons cherché l’explication la plus grave – une maladie cardiaque – au lieu de la plus probable », explique sur son blog la reine du talk-show américain.
Selon lamenoapause.fr, 26 % des femmes seraient atteintes par ces palpitations qui se traduisent par des battements rapides dans la poitrine ou un sentiment d’oppression. Si ces palpitations sont le plus souvent bénignes, il est important de s’en assurer auprès d’un spécialiste.
6 – L’incontinence urinaire
L’incontinence urinaire est l’un des symptômes liés au syndrome génito-urinaire de la ménopause. Son nom est peu connu mais il correspond à des symptômes mieux connus de la ménopause, associés à la diminution des œstrogènes et autres stéroïdes sexuels. Ils sont répartis en trois groupes de symptômes : les symptômes vulvovaginaux (sécheresse vaginale, les brûlures et irritations), les symptômes sexuels (la dyspareunie, essentiellement, c’est-à-dire les douleurs ressentis au niveau génital, pendant et après un rapport sexuel) et les symptômes urinaires.
On retrouve dans ce dernier groupe de symptômes l’incontinence urinaire par urgenturie, c’est-à-dire un besoin impérieux, soudain et irrépressible d’uriner. Citons également des infections urinaires, une pollakiurie (la fréquence excessive de mictions), une nycturie (se lever plus d’une fois par nuit pour uriner), une douleur à la miction.
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Source : International menopause society, Daily Mail, lamenopause.fr, Journal de parodontologie et d’implantologie Orale n°3, Association française de chiropraxie
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Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet