Contre le zika, la dengue… stériliser les moustiques
15 novembre 2019
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Face à la recrudescence des maladies transmises par les moustiques, l’Organisation des Nations Unies va mettre en place une mission pilote pour tester la stérilisation de ces insectes. Le but, faire baisser la population des vecteurs de dengue, zika, paludisme ou encore chikungunya.
Les moustiques sont le vecteur de nombreuses maladies mortelles. Or ces dernières sont en recrudescence comme c’est le cas de la dengue. « La moitié de la population mondiale est exposée à cette infection », souligne le Dr Soumya Swaminathan de l’OMS. « Et malgré tous nos efforts, la lutte contre ces infections s’avère insuffisante. Nous avons désespérément besoin de nouvelles approches ». C’est là qu’intervient la stérilisation des moustiques.
Réduire l’impact des maladies
Le Programme spécial de recherche sur les maladies tropicales de l’ONU* va donc lancer un programme pilote dans plusieurs pays pour tester cette technique. Elle consiste à stériliser des moustiques mâles en laboratoire en utilisant l’irradiation. Ces derniers seront ensuite relâchés dans la nature. L’objectif ? Faire baisser la population des moustiques et par conséquent, réduire le nombre de contaminations par piqûre.
Cette méthode est-elle efficace ? C’est justement ce que souhaitent vérifier l’OMS. En effet, rien ne peut assurer que l’incidence des différentes maladies baissera pour autant. Mais l’espoir existe puisque plusieurs études dans ce sens se sont montrées encourageantes. De plus, cette technique est utilisée depuis 60 ans dans le domaine agricole pour lutter contre les insectes qui attaquent les cultures.
Les pays sélectionnés pour le programme pilote devraient être connus début 2020.
A noter : le paludisme, la dengue, le zika, le chikungunya et la fièvre jaune représentent environ 17% des maladies infectieuses. Elles tuent chaque année 700 000 personnes dans le monde.
*et l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA), le programme des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’OMS