Dioxyde de titane : l’interdiction dans les aliments, c’est pour bientôt
18 mai 2018
Nikolay Zaiarnyi/shutterstock.com
D’ici la fin de l’année 2018, le dioxyde de titane pourrait être interdit en France dans les produits alimentaires. Une nanoparticule classée parmi les substances cancérogènes probables, et utilisée pour blanchir et lisser.
Le gouvernement envisagent d’interdire le dioxyde de titane dans l’alimentaire. Cette nanoparticule également connue sous le nom d’additif E171 ou TiO2, est couramment utilisée comme pigment pour apporter un aspect blanc vif et lisse aux pâtisseries, aux confiseries ou pour opacifier les yaourts et les crèmes glacées.
Ainsi, dDès février 2018, les pouvoirs publics français ont demandé « à la Commission européenne de suspendre l’utilisation du dioxyde de titane et de réévaluer ses impacts. L’agence européenne pour la sécurité alimentaire (EFSA) a été saisie et rendra un nouvel avis d’ici l’été 2018 », déclare Brune POIRSON, secrétaire d’État auprès du ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire.
Par ailleurs, un amendement a été pris « dans le cadre du projet de loi sur les États généraux de l’alimentation, (…) permettant le cas échéant d’adopter d’ici la fin de l’année 2018 les mesures visant à suspendre la mise sur le marché et l’usage du E171 ».
Un effet cancérogène probable
Non seulement l’additif E171 n’apporte rien sur le plan nutritif. Mais le dioxyde de titane est aussi considéré comme cancérogène probable par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) depuis 2006.
En janvier 2017, l’Inra* avait confirmé cet impact cancérogène du dioxyde de titane chez le rat. Sur le long terme, l’exposition des rongeurs à cette nanoparticule entraînait la formation de lésions pré-cancéreuses. Des travaux restent à mener pour certifier ce lien de cause à effet direct chez l’Homme.
Ce 18 mai, Brune Poirson a tenu à rencontrer les dirigeants de l’entreprise « Verquin confiseur » à Tourcoing. « Dans la lignée de nombreux industriels (Lutti, Système U, Carambar and Cie, etc.), ont décidé volontairement de retirer le dioxyde de titane de leurs produits phares, dans ce contexte de forte incertitude scientifique et au regard du caractère superflu de cet additif alimentaire. »
A noter : certains cosmétiques et médicaments contiennent aussi du dioxyde de titane mais ne sont pas concernés par cette décision.
*Institut national de la recherche agronomique
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Source : Brune POIRSON, secrétaire d’État auprès du ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, le 18 mai 2018
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon