En 2019, le cancer tuera 1,4 million de patients dans l’UE

19 mars 2019

Ce 19 mars, des chercheurs italiens publient les estimations des décès liés au cancer pour 2019, à travers l’Union européenne. Principales nouvelles ? La maladie entraînera 1,4 million de décès et le cancer du sein sera moins meurtrier partout, sauf en Pologne.

L’équipe du Pr Carlo La Vecchia (Université de Milan) vient de publier les estimations de la mortalité par cancers* dans l’Union européenne (UE), pour l’année 2019. Les scientifiques ont exploité les données** des populations masculine et féminine des 28 pays membres. Que retenir de ce bilan ?

En 2019, toutes tumeurs confondues, le cancer fera 1,4 million de décès : 787 000 hommes et 621 900 femmes. Soit 4,8% de plus comparé à 2014.

Le cancer du sein mieux diagnostiqué

Comparée à 2014, la mortalité liée au cancer du sein diminuera de 9% à travers les pays de l’UE. Seule la Pologne ne suit pas ce schéma avec une hausse des décès de plus de 2%. Entre 2014 et 2019, l’incidence passera ainsi de 14,6 décès pour 100 000 cas à 13,4 pour 100 000 à travers l’UE.

Cette baisse est le fruit des campagnes de dépistage organisé dans les pays, notamment chez les 50-69 ans. En France, le dépistage organisé s’adresse aux 50-74 ans. Ces mesures permettent un diagnostic précoce et donc une prise en charge plus efficiente. Le recul estimé le plus important concerne le Royaume-Uni (-13%). Viennent ensuite la France (-10%), l’Allemagne (-9%), l’Italie (-7%), l’Espagne (-5%).

Mais étant donné le nombre croissant de personnes âgées dans la population européenne, la mortalité par cancer du sein continue d’augmenter. Ainsi, le nombre de décès liés à cette tumeur devrait atteindre 92 800 en 2019, conte 92 000 en 2014. Ce cancer reste la seconde tumeur la plus meurtrière chez les femmes, après celle du poumon.

Le poumon, le plus meurtrier…

Chez l’homme comme chez la femme, le cancer du poumon reste le plus meurtrier avec 183 200 décès prédits chez les hommes et 96 800 chez les femmes. Le taux de mortalité de ce cancer décline chez les hommes, mais augmente chez les femmes.

A noter : le cancer du pancréas reste le seul cancer à ne pas suivre cette tendance de diminution du taux de mortalité par cancer. Principales explications, l’ampleur du tabagisme, premier facteur de risque de ce cancer. Mais aussi la hausse de l’obésité et du diabète, favorisant également la survenue de cette tumeur.

*les cancers de l’estomac, de l’intestin, du pancréas, du poumon, de l’utérus et du col de l’utérus, des ovaires, de la prostate, de la vessie, les leucémies
**données issues de l’OMS entre 1970 et 2014

  • Source : Annals of Oncology, le 18 mars 2019

  • Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Dominique Salomon

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