











Rustle/shutterstock.com
Ce 15 mai, le Comité consultatif national d’Ethique (CCNE) a remis son avis sur les enjeux liés au vieillissement. Redéfinition de la protection sociale, nouvelles formes de solidarité… les évolutions sont tant sociétales que politiques.
Face à l’augmentation de l’espérance de vie et à la perte d’autonomie en France, les enjeux du vieillissement constituent une question de santé publique. Notamment lorsque la discrimination liée à l’âge isole et fait souffrir. En effet, « le grand âge s’accompagne souvent de mise à l’écart, de prise en charge inadaptée, d’une souffrance des personnes elles-mêmes et de leurs accompagnants », décrit le CCNE.
Le Comité s’est donc saisi de cette question en octobre 2016. Après 1 an et demi de réflexion réunissant médecins, philosophes, juristes…, l’avis n°128 vient d’être publié. Ce texte « rappelle que le respect de l’autre et la solidarité sont les deux principes (…) de soubassement éthique nécessaires à toute politique d’accompagnement du vieillissement ».
Repenser l’EHPAD et le logement
« Concernant les espaces de vie dévolus aux personnes âgées, le CCNE appelle les politiques à favoriser et diversifier les alternatives à l’EHPAD. » Une évolution qui « pourrait se traduire par l’intégration d’établissements dans les constructions nouvelles à usage d’habitation ». Et ce en s’inspirant « des logements sociaux, en encourageant le développement de l’habitat intergénérationnel ou encore des habitations autogérées par les personnes âgées elles-mêmes ».
Au sujet du maintien à domicile, « l’adaptation du logement est impérative. Celle-ci doit se préparer à l’avance, dans une véritable démarche préventive pour mieux anticiper le 4e âge ».
Favoriser l’intégration et l’entraide
Pour une meilleure inclusion des personnes âgées dans la société, le CCNE propose par ailleurs :
-« la création d’un cinquième risque de la sécurité sociale pour la dépendance » ;
-« l’évolution du droit du travail pour permettre à un proche d’accompagner une personne dépendante ». Comment ? En créant notamment « un plan pour le répit et le soutien des aidants, en organisant par exemple des lieux intermédiaires – non-hospitaliers – comme les maisons de répit » ;
Enfin, les acteurs de soins gérontologiques doivent aussi être mieux valorisés. Et « de nouveaux métiers pourraient être créés comme les « gestionnaires de cas », une sorte de guichet unique et référent pour les personnes âgées et leurs familles ». Ces professionnels « seraient capables de trouver les réponses aux évolutions médicales et sociales de chaque personne ».
Source : Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé, le 16 mai 2018
Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.
Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre quelles sections du site Web vous trouvez les plus intéressantes et utiles.
Plus d'informations sur notre politique de cookies sur nos CGU.
Ce site utilise Google Analytics pour collecter des informations anonymes telles que le nombre de visiteurs sur le site et les pages les plus populaires.
Si vous désactivez ce cookie, nous ne pourrons pas enregistrer vos préférences. Cela signifie que chaque fois que vous visitez ce site, vous devrez activer ou désactiver à nouveau les cookies.