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Et si l’efficacité des protocoles de FIV, notamment la ponction d’ovocytes proposée aux femmes pour féconder un spermatozoïde et obtenir un embryon in vitro, était plus efficace aux beaux jours ? S’il n’est pas spontané de penser saison quand nous entamons un parcours de procréation médicalement assistée (PMA), la question a tout de même été posée par des chercheurs australiens associés à l’European society of human reproduction and embryology.
En l’occurrence, l’équipe du Dr Sebastian Leathersich, gynécologue obstétricien spécialiste de la reproduction et de l’infertilité* a comparé les dossiers médicaux de couples en parcours PMA, tous suivis pour infertilité à la Clinique de Perth (Australie) entre janvier 2013 et décembre 2021. Au total, 3 659 transferts d’embryons congelés ont pu être effectués à partir de 1 835 couples et 2 155 cycles de FIV.
Dans le détail, « transférer des embryons après décongélation, issus d’ovocytes prélevés pendant la saison estivale, dans l’utérus de la femme augmente les chances de naissances vivantes de 30% », détaillent les chercheurs. Et ce, comparé à des ovocytes ponctionnés durant l’automne.
Au-delà de la saison, les scientifiques ont pu prouver que les chances de réussite étaient de 28% lorsque le prélèvement des ovocytes était effectué un jour d’ensoleillement. Une observation faite grâce aux données récoltées par le Bureau australien de météorologie. A partir d’ovocytes ponctionnés puis congelés pendant les jours de faible ensoleillement, les chances de naissances vivantes sont de 25,8%, contre 30,4% lorsque ce même processus survient les jours où le soleil brille.
En revanche, le transfert d’embryons après décongélation donc, semble moins efficace s’il survient quand la température est élevée. « Quand il fait chaud, les chances de naissances vivantes diminuent de 18% comparé aux transferts effectués à des températures modérées », déclare le Dr Leathersich. Le risque de fausse couche lui passe de 5,5% à 7,6% entre les températures douces et celles plus élevées.
Bien entendu, ces observations de saison ne sont en rien miraculeux. Et ne doivent pas faire oublier aux couples que « d’autres facteurs environnementaux peuvent agir en faveur de la réussite d’une FIV : l’arrêt du tabac, de l’alcool, le maintien d’une activité physique et un maintien d’un IMC normal ».
A noter : « il serait également intéressant de mener cette étude chez les hommes afin d’évaluer l’impact de la saison et de l’ensoleillement sur les critères spermatiques », conclut le Dr Leathersich.
*Fertility Specialists of Western Australia, City Fertility Centre, and the King Edward Memorial Hospital in Perth, Australia
Source : Human Reproduction, le 5 juillet 2023
Ecrit par : Laura Bourgault - Édité par : Emmanuel Ducreuzet
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