Inde : le tétanos maternel et néonatal éradiqué
10 septembre 2015
©Phovoir
Selon les critères de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le tétanos maternel et néonatal a été éradiqué en Inde. En effet, l’incidence de cette maladie infectieuse est passée en-dessous d’un cas pour 1 000 naissances. Toutefois, les efforts de vaccination doivent être maintenus pour conserver les bénéfices de cette réussite, insiste le directeur de l’OMS pour la région.
Le tétanos maternel et néonatal est considéré comme éradiqué d’Inde par l’OMS. « Une réussite importante quand, il y a seulement quelques décennies, ce pays présentait entre 150 000 et 200 000 cas chaque année », souligne le Dr Poonam Khetrapal Singh, directeur du bureau Asie du sud est de l’OMS.
« Le gouvernement indien a mis en œuvre une approche combinant des éléments de santé publique déjà existant avec de nouveaux programmes », explique-t-il. Par ces différents outils, il est parvenu à vacciner la plupart des enfants et des femmes enceintes du pays. Ces programmes ont par ailleurs encouragé les femmes pauvres à accoucher dans des établissements de santé plutôt qu’à domicile.
« Toutefois, nos efforts ne peuvent pas s’arrêter là », martèle-t-il. « Contrairement à la variole et à la poliomyélite, le tétanos ne peut être totalement éradiqué puisque ses spores perdurent dans l’environnement partout dans le monde. » Le vaccin et des accouchements réalisés dans de bonnes conditions d’hygiène sont des pré-requis indispensables pour maintenir la situation actuelle en Inde.
Le tétanos est dû à une bactérie, Clostridium tetani. Elle pénètre par une blessure ouverte ou une inoculation. La bactérie produit une toxine (poison) qui attaque le système nerveux central. Un nouveau-né peut être infecté par le tétanos à cause de pratiques insalubres lors de l’accouchement. Cela peut être le cas lorsque le cordon ombilical est sectionné avec des instruments non stériles ou du matériel contaminé. Les mères peuvent également être victimes de cette maladie infectieuse pour les mêmes raisons.
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Source : OMS, août 2015 – UNICEF, consulté le 31 août 2015
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet