Infertilité : le syndrome des ovaires polymicrokystiques pointé du doigt

19 octobre 2015

Caractérisé par une augmentation inhabituelle de certaines hormones mâles dans les ovaires, le syndrome des ovaires polymicrokystiques est fréquent. Mais surtout, il est en cause dans de nombreux cas d’infertilité. Explications par le Dr Cécile Gallo, spécialiste de la fertilité à l’Institut Valencien de l’Infertilité (IVI) à Barcelone.

Le syndrome des ovaires polymicrokystiques (SOPMK) est une affection fréquente caractérisée par une augmentation inhabituelle de la production d’androgènes dans les ovaires. Ce phénomène entraîne une augmentation des follicules ovariens à l’origine d’un déséquilibre hormonal. Résultat, des irrégularités du cycle menstruel et des troubles de l’ovulation pouvant causer une infertilité. A plus long terme, ce syndrome expose à des maladies chroniques comme le diabète et les affections cardiovasculaires.

Parmi les symptômes les plus courants figure donc une difficulté à tomber enceinte provoquée par une rareté ou une absence d’ovulation. Ces troubles de l’ovulation sont responsables d’infertilité chez environ 50% des femmes présentant un SOPMK. Les autres symptômes sont variables selon les patientes :

  • Une prise de poids ;
  • De l’acné ;
  • Des menstruations irrégulières (à l’origine des troubles de l’ovulation) ;
  • Une perte de cheveux ;
  • Une hyperpilosité.

L’option de l’AMP

Si vous souffrez de l’un de ces symptômes, « consultez un médecin qui sera en mesure d’effectuer les contrôles nécessaires et d’éliminer toutes les autres causes possibles », insiste le Dr Gallo. « Dans certains cas, une échographie et/ou un test sanguin peuvent être prescrits dans le cadre du bilan d’exploration. Suite au diagnostic, les patientes sont dirigées vers un spécialiste qui pourra les aider et leur donner des conseils sur la meilleure façon de gérer les symptômes. »

S’« il n’existe pas de remède contre ce syndrome », des solutions permettent de maîtriser les symptômes de façon efficace. « Dans certains cas, un programme de perte de poids peut être conseillé. Des études ont, en effet, montré que chez les femmes en surpoids, une baisse de seulement 5% de leur indice de masse corporelle (IMC) pouvait avoir un impact positif sur le SOPMK », explique-t-elle. « Pour celles qui souffrent de menstruations irrégulières ou d’absence de menstruations, il est souvent conseillé de passer à une pilule contraceptive qui peut aider à réguler un cycle. »

Enfin, pour contourner l’infertilité provoquée par cette condition, l’Aide médicale à la Procréation (AMP) peut apporter une réponse aux femmes désirant avoir un enfant.

  • Source : Institut Valencien de l’Infertilité (IVI), 6 octobre 2015

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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