Journée mondiale de l’arthrose : 5 choses à savoir sur la maladie articulaire la plus fréquente

17 septembre 2025

L’arthrose est la maladie articulaire la plus répandue avec 528 millions de personnes touchées dans le monde. Très répandue mais pas toujours bien comprise ; voici 5 choses à savoir sur l’arthrose alors que se tient, mercredi 17 septembre, la journée mondiale dédiée. 

1 – L’arthrose implique tous les tissus d’une articulation

L’arthrose est une maladie articulaire qui conduit à la destruction du cartilage. Toutefois, l’ensemble des tissus de l’articulation est impliqué dans ce phénomène et pas seulement le cartilage. Normalement, celui-ci se renouvelle en permanence notamment grâce aux chondrocytes, des cellules qui régulent l’équilibre de ce tissu. Sous l’effet d’un facteur déclenchant (un traumatisme, l’âge ou le surpoids), « des débris cartilagineux s’accumulent dans la cavité articulaire et induisent une inflammation locale de la membrane synoviale (qui tapisse la capsule articulaire et produit le liquide synovial qui lubrifie le cartilage, ndlr). Celle-ci produit alors des médiateurs inflammatoires, libérés dans le liquide synovial. En réaction, les chondrocytes se mettent à produire en excès des enzymes (des métalloprotéases), qui vont à leur tour dégrader la matrice cartilagineuse (elles se mettent à détruire plus qu’à reconstruire, ndlr). Un cercle vicieux s’installe », détaille l’Inserm.

Lors d’une atteinte plus profonde, on observe même la formation de nouveaux vaisseaux dans l’os, eux aussi à l’origine d’un afflux de médiateurs de l’inflammation.

2 – L’arthrose touche majoritairement les femmes

Selon les chiffres avancés par l’OMS, l’arthrose touche majoritairement les femmes. Prenons l’exemple de la rhizarthrose, l’arthrose du pouce qui touche principalement les femmes de plus de 50 ans, avec une prévalence évaluée entre 8 à 25 %. Les hommes peuvent aussi être atteints mais beaucoup plus rarement, seulement 2 à 5 % des cas.

Si l’âge est le principal facteur de risque de l’apparition de l’arthrose (73 % des patients ont plus de 55 ans), la ménopause et ses bouleversements hormonaux pourraient aussi y contribuer. « La maladie frappe plus fort après la ménopause, lorsque les niveaux d’estrogène chutent, portant certains chercheurs à soutenir que l’estrogène peut aider à prévenir l’inflammation et les dommages au niveau du cartilage. La ménopause est également associée à une tendance accrue à la prise de poids et cela peut exercer une pression sur les articulations », note le site spécialisé en rhumatologie arthrite.ca.

3 – L’arthrose du rachis est la localisation la plus fréquente 

L’arthrose du rachis, ou lombaire, est la plus fréquente (45 à 50 % des cas) ; la colonne vertébrale est en effet largement sollicitée du point de vue mécanique et compte de nombreuses articulations. Selon les chiffres avancés par l’Inserm, les articulations les plus souvent atteintes sont donc celles du rachis, puis celles des mains (dans 35 à 45 % des cas), des genoux (dans 30 % des cas) et des hanches (dans 10 % des cas). Plusieurs articulations peuvent être concernées en même temps.

4 – L’évolution de l’arthrose est imprévisible

Chez tous les patients les lésions d’arthrose sont irréversibles mais elles ne progressent pas toutes à la même vitesse. L’évolution de la maladie peut être très rapide et nécessiter la pose d’une prothèse moins de 5 ans après le début de la maladie. Parfois, l’arthrose évolue bien plus lentement sans jamais induire de handicap majeur chez le patient. Quoi qu’il en soit, il convient d’adapter dès le début de la maladie son hygiène de vie afin de ralentir l’évolution. Des séances de kinésithérapie pourront aussi être mises en place.

5 – L’activité physique est le premier traitement contre l’arthrose

Selon la Haute autorité de Santé, l’activité physique est le premier traitement contre l’arthrose, et ce avant les traitements médicamenteux. Elle permet de diminuer la douleur et de retrouver de la mobilité. Le surpoids étant un facteur de risque et d’aggravation de l’arthrose, l’activité physique est d’autant plus recommandée, en association avec une alimentation équilibrée. Il est bien sûr conseillé de consulter votre médecin qui vous orientera vers une activité physique adaptée et raisonnée. L’Inserm note toutefois que durant les crises douloureuses aiguës, au cours desquelles intervient la destruction du cartilage, il convient de mettre l’articulation au repos.

  • Source : HAS, Inserm, Arthrite.ca

  • Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet

Destination Santé
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