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On considère que la masturbation devient compulsive lorsque l’individu s’y adonne entre 5 et 15 fois par jour, voire davantage. Elle est souvent associée à une dépendance à des formes anonymes ou payantes du désir sexuel comme la prostitution, la pornographie, la sexualité par téléphone ou par Internet, ou cybersexe. Mais aussi à des drogues utilisées dans le cadre de la recherche du plaisir sexuel.
L’ensemble de ces comportements constitue une hypersexualité, dont la fréquence toucherait entre 3 et 6% de la population générale. Essentiellement masculin, ce comportement débute en général à l’adolescence. « La plupart des études publiées insistent sur la fréquente comorbidité de l’hypersexualité avec les troubles anxiodépressifs (la moitié ou les deux tiers des sujets selon les études) et les comportements addictifs (surtout l’alcool). Des troubles de la personnalité de tous types sont également fréquents », indique un article du Quotidien du Médecin à ce sujet.
Ce comportement expose à de nombreuses conséquences néfastes pour la santé physique et mentale de la personne qui en est victime. Tout d’abord, une masturbation compulsive et donc très fréquente induit un risque en termes de blessures des organes génitaux externes. De plus, être submergé par les fantasmes sexuels et les impulsions érotiques peut conduire à des comportements inadéquats et même potentiellement criminels, de type agressions sexuelles et viol.
Lorsque la masturbation compulsive et les dépendances associées prennent une telle ampleur dans la vie de la personne, elles peuvent aussi avoir des conséquences sur sa vie professionnelle, sur ses relations amicales et familiales et sur sa vie en général. Sans une prise en charge bénéfique, ce comportement peut affecter durablement la confiance en soi. Un traitement adapté peut permettre d’apprendre à contrôler l’aspect compulsif de la masturbation et de l’hypersexualité en général.
La prise en charge consiste souvent en une thérapie cognitivo-comportementale, parfois associée à des médicaments ciblant par exemple les troubles de l’humeur, comme des antidépresseurs.
Source : Le Quotidien du Médecin – Mayo Clinic
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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