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© Lightspring/shutterstock.com
Depuis environ 5 ans, l’immunothérapie a fondamentalement modifié le pronostic de nombreux cancers avancés, jusque-là incurables. C’est le cas du mélanome métastatique, du cancer du poumon non à petites cellules ou encore de celui de la vessie. Si ce traitement a pu être qualifié de « miracle », ses effets parfois inespérés ne concernent malheureusement pas tous les patients. Jusqu’à présent, aucune explication ne permettait d’identifier ceux qui en bénéficieraient. Ce temps est peut-être bientôt révolu grâce aux récents travaux d’une équipe Inserm.
En travaillant sur des échantillons de tissus cancéreux de 177 patients atteints de divers cancers et des modèles expérimentaux de tumeurs, l’équipe de recherche du Dr Ludovic Martinet et du Pr Hervé Avet-Loiseau a identifié une molécule indispensable au système immunitaire et baptisée CD226. En l’absence de celle-ci, les lymphocytes T, des globules blancs qualifiés de « tueurs », sont incapables de reconnaître les cellules cancéreuses, et par conséquent de les détruire.
En parallèle, ils ont constaté que les patients n’exprimant pas cette molécule ou en faible quantité présentaient un mauvais pronostic dans de nombreux cancers avancés comme les mélanomes, les cancers du sein, du poumon ou du foie. Conclusion, l’absence du CD226 « conditionne la réponse aux immunothérapies actuelles », analysent les auteurs.
Cette découverte pourrait bien révolutionner la prise en charge des cancers de stade avancé et de mauvais pronostic, rendant enfin l’immunothérapie efficace pour tous ou du moins, pour un plus grand nombre. Et surtout, cela permettrait aux médecins d’identifier par avance quels patients répondraient à ce traitement.
En attendant, les traitements à base d’immunothérapie sont actuellement administrés en adjuvant* à d’autres thérapies comme la chimiothérapie ou la radiothérapie. Ainsi chez certains patients seulement la réaction est tellement positive que le cancer guérit. Et chez d’autres, l’immunothérapie a au moins le bénéfice de renforcer l’effet de ces autres traitements.
A noter : l’immunothérapie dans le cancer est une approche thérapeutique qui consiste à stimuler le système immunitaire chargées de reconnaître et détruire les cellules tumorale malignes.
*un traitement adjuvant complète un traitement principal afin de prévenir un risque de récidive locale ou de métastases
Source : Inserm, décembre 2020
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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