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© Andrey_Popov / Shutterstock.com
On le sait, la lumière du soleil peut être dangereuse pour les yeux si on ne s’en protège pas. Elle est notamment responsable de l’apparition et de la progression de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Mais la lumière naturelle n’est pas la seule à nuire à notre bonne santé visuelle. « Il est en particulier établi que la lumière bleue, émise notamment par les LED, endommage les cellules de la rétine et entraîne des troubles du sommeil et d’autres anomalies associées à une dérégulation du rythme circadien », note l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) dans un récent article.
Pour nous protéger des effets de la lumière artificielle, des normes ont été établies voici près de 40 ans. Toutefois, selon Alicia Torriglia, chercheuse à l’Inserm, ces normes seraient obsolètes et les doses, exprimées en joules par cm2, auxquelles les éclairages artificiels ont été jugés dangereux, largement surestimées.
Naturelle ou artificielle, la lumière blanche combine des rayons de différentes couleurs, chacun correspondant à une longueur d’onde spécifique. Chaque source de lumière combine différentes couleurs à des longueurs d’onde variables. La toxicité des lumières dépend donc de son intensité mais aussi des longueurs d’onde dont elle est composée.
Pour Alicia Torriglia, ce sont l’ensemble des seuils réglementaires d’exposition qu’il faudrait revoir. Elle ajoute : « L’effet de la lumière sur la rétine est complexe, elle ne dépend pas seulement de la quantité, mais aussi du moment des expositions. La rétine a un rythme circadien et sa sensibilité pendant la journée n’est pas la même que la nuit. Des changements physiologiques qui interviennent la nuit la rendent plus sensible à la lumière et plus assujettie au stress phototoxique ». L’Inserm met donc en garde contre les LED et les écrans le soir et la nuit, surtout chez les enfants, qui présentent des seuils de sensibilité plus bas que ceux des adultes.
Source : Inserm
Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet