La lutte contre la pollution sauve des vies et génère des économies

11 décembre 2017

Enjeu de santé publique majeur, la lutte contre la pollution atmosphérique pourrait sauver de nombreuses vies. Mais ce n’est pas tout ! Selon un travail scientifique français, elle permettrait de réaliser d’importantes économies.

En plus de coûter la vie à des milliers de personnes, l’exposition aux particules fines a un coût… économique. Combien de vies pourraient être épargnées et quelles sommes pourraient alors être mises de côté grâce à une meilleure prévention ? Pour évaluer précisément ces données, des universitaires* et Santé publique France ont déployé 3 scénarios :

Le scénario 1 : « sans pollution anthropique ». Celui-ci évalue « l’impact annuel sur la mortalité si aucune commune ne dépasserait le niveau de particule fines de diamètre inférieur à 2,5 micromètres observé dans 5% des communes les moins polluées, soit 4,9 µg/ m3». Selon ce scénario, « 48 000 décès liés à la pollution par les particules fines pourraient être évités chaque année ». Et le gain « économique est estimé à près de 145 milliards d’euros/an » ;

Le scénario 2 : « les communes équivalentes les moins polluées ». Ce modèle « évalue l’impact annuel sur la mortalité si toutes les communes atteignaient les niveaux de particules fines** observés dans les 5% des communes les moins polluées de la même classe d’urbanisation ». Auquel cas « 34 500 décès pourraient être évités chaque année, représentant 103 milliards d’euros économisés par an » ;

Le scénario 3 : « l’OMS ». Le plus réaliste, ce scénario s’appuie sur « une situation dans laquelle aucune des communes françaises ne dépasserait la valeur guide de l’OMS (10 µg/ m3 en moyenne annuelle) ». Dans ces conditions, « 17 712 décès serait évités et les économies générées s’élèveraient à près de 53 milliards d’euros par an ».

*Ecole d’économie d’Aix-Marseille, groupement de recherche en économie quantitative d’Aix-Marseille, Aix Marseille Université

**d’un diamètre inférieur à 2,5 micromètres

  • Source : Ecole d’économie d’Aix-Marseille, groupement de recherche en économie quantitative d’Aix-Marseille, Aix Marseille Université, Santé publique France, le 11 décembre 2017

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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