Monodiète, jeûnes… les erreurs à ne pas commettre pour perdre du poids

03 juillet 2023

Perdre du poids n’est pas toujours une mince affaire. Objectif contraignant du body summer, impatience sur la balance, tendance à la privation : faisons le point sur les attitudes souvent adoptées pour enclencher une perte de poids progressive et stable. Des réflexes… mais surtout des freins.

Vous avez en tête de perdre vos kilos superflus, mais malgré les efforts que vous faites et la pression que vous vous mettez, l’aiguille de la balance ne bouge pas vraiment comme vous le souhaitez ? Peut-être que votre « régime » n’est tout simplement pas le bon. Petit tour d’horizon :

  • Les régimes mono-aliments type yaourt, pamplemousse, raisins, melon permettent de détoxifier votre foie. Mais vous prenez plus de risques à ressentir de la frustration avec cette alimentation monotone. Votre organisme fixera d’autant plus les graisses que la réintroduction d’une alimentation normale survient subitement. Et les apports en protéines sont si faibles qu’un risque de carences existe ;
  • La multiplication des régimes. Selon des chercheurs britanniques, cet enchaînement de méthodes amincissantes favoriserait l’effet yoyo et donc la prise de poids ;
  • Les jeûnes intermittents vont certes diminuer le stockage des graisses et du sucre dans l’organisme et stimuler le déstockage des graisses. Mais, en contrepartie, ces longues pauses sans vous alimenter exposent aussi au risque de manger deux fois plus lors des prises alimentaires. Et de vous venger sur le sucre et les produits gras au lieu de privilégier les protéines végétales, les légumineuses, les céréales complètes et les acides gras essentiels (poissons gras, huiles végétales…). A éviter donc si vous avez du mal à rester à l’écoute de votre corps, si vous avez un bon coup de fourchette et si votre métabolisme est gourmand en énergie ;
  • La précipitation: « Les attentes sont souvent trop importantes en termes de vitesse, mais également d’objectif de poids et les moments de nutrition deviennent des instants d’hypercontrôle », indique le Dr Isabelle Meurgey, spécialisée en médecine esthétique douce (micronutrition, auriculothérapie, hypnose, EMDR, méditation), à Versailles. « Sur le long terme, il y a perte de ce contrôle recherché et le combat est alors perdu d’avance. » Prendre son temps pour réduire son embonpoint ne peut être que bénéfique pour la suite. Votre organisme vivra cette perte progressive comme douce et normale ;
  • L’isolement. Vous mettre au régime ne doit pas rimer avec solitude et refus de la moindre invitation impliquant de manger quelque chose en bonne compagnie. La frustration dans l’alimentation conjuguée à la privation d’échanges avec vos proches (amis, familles, collègues…) ne peuvent que générer de mauvaises sensations allant à l’encontre de la légèreté que vous souhaitez atteindre ;
  • Le déni de vos émotions. « Le cerveau est en effet un véritable frein à la perte de poids durable», rappelle le Dr Isabelle Meurgey. « Face au stress, à la solitude, à l’angoisse, aux émotions négatives, nous avons parfois le réflexe de nous tourner vers la nourriture », complète-t-elle. En effet, manger devient dans certains cas « une véritable barrière psychologique à ces émotions négatives ». L’alimentation est capable de cela car elle sécrète dans notre cerveau son lot d’endorphines, hormones à qui l’on prête « des vertus anxiolytiques, relaxantes et antalgiques ». Faire fi de ce sujet peut vous empêcher de vous libérer de votre charge émotionnelle. En prenant en compte vos émotions, vous pourrez vous concentrer sur les possibles points de blocage : « l’environnement familial, la recherche de réconfort, le rejet même inconscient du sex-appeal si une perte de poids survenait, la sévérité envers son corps », décrit le Dr Isabelle Meurgey.

Se faire accompagner ?

Autre conseil : ne mettez pas de côté l’aide précieuse que vous pouvez recevoir de la part des professionnels. Les régimes amaigrissants en tant que tels doivent faire l’objet d’un suivi, notamment si votre surpoids voire votre obésité sont avérés. Un diététicien ou un nutritionniste pourront vous aiguiller dans votre alimentation sans risque pour votre santé. Quelques séances chez un psychologue ou un psychiatre peuvent aussi vous aider à désamorcer les freins et blocages à votre perte de poids, surtout si vos kilos supplémentaires sont d’ordre émotionnel. Tous ces rendez-vous prévus sur plusieurs mois peuvent vous donner des objectifs à intervalles réguliers : un bon moyen d’avancer pas à pas… avec des résultats !

  • Source : « Le cerveau : véritable frein à la perte de poids durable ! », www.docteurisabellemeurgey.com, consulté en juin 2023 - Evolution, Medicine and Public Health

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Édité par : Emmanuel Ducreuzet

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