Pilules de 3e et 4e générations : toujours moins d’utilisatrices

26 juin 2013

En France, 7 pilules vendues sur 10 sont de première ou deuxième génération. ©Phovoir

Pour le cinquième mois consécutif, le recours aux pilules de 3e et 4e générations est en baisse en France. Une perte de terrain au profit d’autres dispositifs comme les implants et les stérilets. Parallèlement, les résultats d’une étude portant sur plus de 4 millions de femmes confirment l’existence d’un doublement du risque d’embolie pulmonaire avec des contraceptifs oraux combinés (COC) de 3ème génération. Par rapport à ceux de 2ème génération.

Publié ce mercredi, l’état des lieux de l’Agence nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) sur l’Evolution des prescriptions des COC en France de décembre 2012 à mai 2013, confirme « la poursuite des tendances observées ». En mai 2013 en effet, la baisse des ventes des COC de 3ème et de 4ème générations a été de 43 %, en comparaison à mai 2012. Dans le même temps, les ventes de COC de 1ère et de 2ème générations ont augmenté de 34 %.

Implants et stérilets en hausse

Les ventes des autres contraceptifs estroprogestatifs « non oraux », comme les anneaux vaginaux, affichent une baisse de l’ordre de 11 %. Quant aux ventes des autres dispositifs (implants, stérilets), elles augmentent de 25 %. La progression la plus marquée concerne les dispositifs intra-utérins (DIU) au cuivre dont les ventes progressent de 43 %.

Embolie : moins de risques avec les 2ème génération

L’ANSM a également rendu public une étude réalisée avec la Caisse nationale d’Assurance-maladie des travailleurs salariés (CNAMTS). L’objectif était d’évaluer  le risque d’événements graves liés à la prise de COC en France. Les auteurs ont ainsi travaillé  à partir d’une cohorte de 4,3 millions de femmes âgées de 15 à 49 ans ayant eu au moins un COC remboursé par l’Assurance Maladie entre le 1er juillet 2010 et le 31 décembre 2011.

Les résultats confirment doublement du risque d’embolie pulmonaire chez celles qui ont eu recours à un contraceptifs oestroprogestatif de 3e génération. Par rapport à celles qui utilisent un COC de 2e génération. Pour l’ANSM, « les pratiques de prescripteurs vont donc largement dans le sens d’une minimisation des risques liés aux COC. »

Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : David Picot

  • Source : ANSM, 27 juin 2013

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