Comment prévenir les cancers ? La réponse dans notre assiette

09 janvier 2018

Consommer au moins 5 portions de fruits et légumes par jour. Cette recommandation est désormais bien intégrée dans l’esprit de tous les Français. Pour autant, son application ne va pas de soi. En parallèle, les risques auxquels exposent l’alcool et les viandes rouges ne sont pas encore évidents pour tous. Et pourtant, de nombreuses preuves scientifiques valident l’effet cancérogène de ces produits. A l’occasion des Journées francophones de la Nutrition, Paule Latino-Martel, directrice de recherche à l’Inra récapitule les aliments à consommer pour se protéger du cancer. Et ceux qu’il vaut mieux éviter…

C’est bien connu à présent : certains aliments favorisent la survenue de cancers, tandis que d’autres présentent un effet protecteur. Paule Latino-Martel, directrice de recherche à l’Inra, a profité des Journées francophones de la Nutrition pour faire l’inventaire de ceux qu’il faut privilégier dans notre alimentation. Un rappel essentiel.

Les boissons alcoolisées restent une source de cancer importante. C’est pourquoi les recommandations officielles indiquent de ne pas dépasser 10 verres par semaine. D’autant que le risque augmente avec la quantité d’alcool consommée. Quel que soit le type de boisson. En France, la consommation alcoolique est l’une des plus élevées au monde. Favorisant ainsi la survenue de tumeurs localisées dans la bouche, le pharynx, le larynx, l’œsophage, le colon rectum et le sein.

Autre élément à éviter, les compléments à base de bétacarotène. Cette absorption favorise le cancer du poumon et de l’estomac. D’autant plus chez les fumeurs. En France, 20% des adultes en consomment. Pourtant, en dehors de prescriptions médicales, il est déconseillé d’en absorber. Son effet active des procancérogènes du tabac et développe un effet pro-oxydant.

Dans l’assiette

Côté aliments, le sel et les aliments salés sont aussi à réduire à peau de chagrin. Leurs mécanismes cancérogènes sont bien connus à présent. Ils altèrent la muqueuse gastrique et sont capables de stimuler l’action de la bactérie helicobacter pilori, à l’origine de cancers de l’estomac notamment.

Restent les viandes rouges et les charcuteries. « On sait à présent qu’il est important de réduire cette consommation pour abaisser le risque de cancer », souligne Paule Latino-Martel. Dans le détail, « il ne faut pas manger plus de 500g par semaine de viandes rouges et pas plus de 150 g de charcuterie ». Le cancer du colon rectum est le plus favorisé par cette consommation. Et ce en particulier par l’action du fer héminique.

Que manger alors ?

Afin de contrebalancer ces restrictions, plusieurs catégories d’aliments ont un effet protecteur contre le cancer. Les fruits et les légumes tiennent une place de choix dans ce domaine. En particulier contre les cancers de la bouche, du pharynx, du larynx, de l’estomac et du poumon. La recommandation en la matière est très médiatisée et reste valable : consommez au moins 5 portions par jour.

Les fibres sont essentielles dans la protection contre le cancer. Pour que ces produits céréaliers complets et peu raffinés aient un effet, il est recommandé d’en consommer tous les jours. Enfin, les produits laitiers présentent des bénéfices anticancéreux également. Pour en bénéficier, il est conseillé d’en consommer 2 par jour, à raison de 150ml de lait, de 125g de yaourt ou 30 g de fromage.

  • Source : de notre envoyée spéciale aux Journées francophones de la Nutrition, Nantes, 13-15 décembre

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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