Risqué, le maquillage des lèvres ?
07 mars 2017
Irina Bg/shutterstock.com
Particulièrement fine, la couche cornée des lèvres est fragile et perméable. Mieux vaut donc prendre quelques précautions au moment d’y appliquer son rouge préféré.
En mai 2013, une étude californienne très largement relayée avait tiré la sonnette d’alarme : les chercheurs avaient retrouvé dans 32 rouges à lèvres des traces de métaux lourds (cadmium, aluminium, chrome, plomb). Selon l’OMS, ces composés peuvent avoir des effets sur la santé, même à des niveaux d’exposition relativement faibles.
Or d’après la même étude, les femmes remettant régulièrement du rouge à lèvres pourraient en avaler jusqu’à 87 mg chaque jour ! De son côté, l’UFC-Que Choisir a retrouvé des substances indésirables dans plusieurs produits pour les lèvres. Faut-il pour autant renoncer à se maquiller ? Pas forcément, car les normes régulant la fabrication des produits cosmétiques sont plus strictes dans l’Union Européenne qu’aux USA. Mais cette étude rappelle qu’il vaut mieux ouvrir l’œil sur les étiquettes et ne pas acheter de produits trop bon marché. Faire le choix d’un maquillage labellisé Ecocert est aussi un gage supplémentaire de sécurité.
Attention à l’hygiène
Mais bien plus que la composition des rouges à lèvres, c’est leur mauvaise utilisation qui peut poser problème. Première règle donc pour s’en servir en toute sécurité : respecter leur PAO, c’est-à-dire leur durée d’utilisation optimale, et les jeter 12 mois après ouverture. Autre précaution : ne jamais prêter ni emprunter des produits de maquillage pour la bouche : en cas d’herpès labial, de gastro-entérite ou d’infection ORL, les risques de contamination sont élevés. Attention aussi aux conseils fantaisistes relayés par certaines bloggeuses beauté. Enfin, si vous appliquez votre rouge avec un pinceau, nettoyez-le régulièrement. Si vous l’appliquez avec le doigt, pensez à bien vous laver les mains avant.
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Source : Recommandations de bon usage des produits cosmétiques à l’attention des consommateurs éditées par l’AFSSAPS (aujourd’hui ANSM) en novembre 2010 ; La vérité sur les cosmétiques, Rita Stiens, Leduc.S éditions, 313 pages, 23 euros
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Ecrit par : Aurélia Dubuc – Edité par : Vincent Roche