Santé : les inégalités Nord/Sud s’estompent

16 mai 2013

Encore trop d’inégalités en matière de santé. ©OMS

Le fossé sanitaire entre pays développés et pays en voie de développement paraît s’être quelque peu résorbé. Les progrès réalisés au cours des deux décennies écoulées sont même remarquables. Pourtant selon les statistiques sanitaires mondiales publiées ce jour par l’OMS,  des inégalités majeures demeurent. Tour d’horizon.

Entre 1990 et 2011, la mortalité infantile a diminué de 40%, passant de 12 millions à 7 millions de morts par an, parmi les moins de 5 ans. « Le taux de survie des enfants s’est amélioré dans toutes les régions du monde », indique l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). « Le nombre de pays dans lesquels au moins un enfant sur dix meurt avant ses 5 ans a diminué de plus de 50% ». Au début des années 1990, la différence du taux de mortalité entre pays riches et pays pauvres s’établissait à 171 décès pour 1 000 naissances. En 2011, elle n’était plus que de 107 décès pour 1 000 naissances.

Des progrès inégaux

La différence observée au niveau de la mortalité maternelle, elle aussi, a considérablement diminué. Elle était de 915 décès maternels pour 100 000 naissances en 1990.  Vingt-et-un ans plus tard, elle avait reculé à 512 décès pour 100 000. Autre satisfaction, la baisse spectaculaire du nombre de morts attribuables à la tuberculose.  Celui-ci en effet, a connu une baisse de 40% depuis 1990.

« Nos statistiques démontrent clairement que le fossé séparant les pays développés des pays riches se réduit », se réjouit le Dr Ties Boerma, directeur à l’OMS du Département Statistique et informatique sanitaires. « Toutefois, la situation est loin d’être satisfaisante. Les progrès sont inégaux et de grandes disparités persistent entre les pays ».

Par exemple, la prématurité constitue aujourd’hui la première cause de mortalité dans le monde parmi les nouveau-nés. Chaque année, un million de décès lui est imputable. « Dans certains pays à faible revenu, près d’un enfant sur cinq nait avant terme ». En France par exemple, cette proportion est inférieure à un sur dix !

Par ailleurs, dans les pays en développement la pneumonie et la diarrhée sont responsables de près d’un tiers des décès parmi les enfants de moins de cinq ans. Et dans 90% des cas, il s’agit de petits vivant en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud.

Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Marc Gombeaud

  • Source : OMS, 15 mai 2013

Aller à la barre d’outils