











Accueil » Médecine » Maladies digestives » Tout savoir sur la NASH
© Explode/shutterstock.com
La NASH – ou maladie du foie gras non alcoolique – constitue la phase aggravée de la stéatose hépatique non alcoolique (en anglais, NAFLD, pour non alcoholic fatty liver disease), maladie caractérisée « par une accumulation excessive de graisses dans le foie sous forme de triglycérides », rappellent les spécialistes SOS hépatites, d’Intercept Pharmaceuticals et du Conseil National des Associations d’Obèses, à l’occasion de la journée mondiale de la NASH organisée ce 12 juin. Un patient atteint de la NASH souffre d’une « destruction des cellules hépatiques entraînant silencieusement une fibrose évolutive allant jusqu’à la cirrhose, mettant ainsi la vie (…) en danger ».
Entre 20% et 30% des 7,83 millions de Français souffrant d’une NAFLD sont victimes de complications et finissent par déclarer une NASH. Les principaux facteurs d’aggravation sont « la résistance à l’insuline, le stress oxydatif et l’inflammation ». La plupart des patients diagnostiqués pour une NASH souffrent aussi d’obésité, d’hypertension artérielle, d’un diabète de type 2* ou d’hypercholestérolémie. Autre facteur de risque, le sexe. En effet, la NASH touche principalement les hommes : 25,8% de la population masculine contre 11,4% chez les femmes.
La prise en charge doit être la plus rapide possible pour freiner la destruction des cellules du foie. Mais les diagnostics** précoces s’avèrent compliqués : avant le stade NASH, la pathologie évolue en effet de façon insidieuse. Les patients peuvent ne pas éprouver de douleurs ou de gênes pendant plusieurs années. Dans ce cas, « les symptômes (douleurs abdominales, fatigue, jaunissement de la peau et des yeux) sont observés au stade de la cirrhose avancée, lorsque le foie a perdu toute souplesse et qu’il ne peut plus remplir ses fonctions essentielles. La maladie est alors très avancée ».
La seule façon de stopper la progression de la maladie ? Agir en amont de ces complications sur l’hygiène de vie et accompagner le patient vers une perte de poids. Comment ? En limitant les apports en sucres rapides, en graisses saturées et en produits transformés. Mais aussi en pratiquant une activité physique régulière et adaptée.
Selon l’étude Carenity***, 70% des patients auraient adapté son alimentation et 60% se seraient mis au sport s’ils avaient appris leur maladie plus tôt. Et s’ils avaient eu davantage de connaissances sur cette pathologie. Ainsi, « la majorité des patients (72%) ne connaissaient pas la maladie avant leur diagnostic, et 22% ne savaient pas bien ce dont il s’agissait ».
*chez les patients diabétiques de type 2, la NASH pourrait être responsable de 29% des greffes de foie et de 812 000 décès 11 dans les 20 prochaines années
**la biopsie du foie constitue aujourd’hui l’examen de référence pour poser le diagnostic de la NASH
***réalisée auprès de 161 patients entre février et avril 2020
Source : Webconférence, le 2 juin 2020
Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.