Tout savoir sur les antidépresseurs
17 novembre 2021
En cas de dépression chronique et sévère, votre médecin peut vous prescrire des antidépresseurs. Mais que faut-il savoir sur ces médicaments dont la prise n’a rien d’anodin et nécessite donc un suivi encadré.
Souffrir d’une dépression ne veut pas obligatoirement dire anti-dépresseurs. « Leur usage ne se justifie que si les symptômes permettant de caractériser une véritable dépression entraînent un handicap ou un risque pour la personne », renseigne le site Vidal.fr.
Quand ces médicaments deviennent indispensables pour pallier les symptômes envahissants d’une dépression, ils sont – dans l’idéal – associés à une prise en charge psychothérapeutique (thérapies interpersonnelles ou thérapies comportementales et cognitives dites brèves) pour permettre au patient de démêler l’origine de son mal-être, pour mieux le libérer.
Une efficacité en 2 à 6 semaines
Avant de passer aux antidépresseurs, traitement au long cours, la plupart des patients sont mis sous anxiolytiques. Prescrites sur le court terme, ces molécules agissent rapidement. Sous antidépresseurs en revanche, il faut bien compter « 2 à 6 semaines » avant que les effets ne se fassent sentir.
Mais contre quels symptômes agissent précisément les antidépresseurs ? Ils participent en particulier à l’atténuation de « la tristesse et du ralentissement moteur qui caractérisent cette maladie ». En règle générale, « après quelques semaines de traitement, les antidépresseurs aident à retrouver le sommeil, l’appétit, un regain d’énergie, du plaisir et des pensées positives ».
La clé de l’efficacité ? L’observance et la prise sur le long terme* pour limiter le risque de rechute. Mais ces traitements ne peuvent pas tout. « Dans 15 à 30% des cas, les stratégies thérapeutiques standards proposées restent inefficaces avec des conséquences certaines sur la qualité de vie des malades, ainsi que sur la vie sociale, familiale et professionnelle », soulignent les spécialistes de la Fondation FondaMental.
Comment fonctionnent les antidépresseurs ?
Comme le rappelle le site Vidal.fr, « il existe plusieurs familles d’antidépresseurs prescrites en fonction du patient et du type de dépression dont il souffre ». On distingue entre autres les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS) et les inhibiteurs de la recapture de la noradrénaline**.
En mettant au repos la zone du cerveau sur-sollicitée par les émotions, les antidépresseurs calment les peurs et les angoisses. Ces médicaments, les IRS par exemple, vont pour ce faire booster la sécrétion de neurotransmetteurs comme la sérotonine, précisément impliquée dans le plaisir, la régulation des humeurs et la tendance à l’inhibition ou à l’agressivité.
A noter : les antidépresseurs entrent aussi dans la prise en charge des troubles anxieux généralisés, la boulimie, les syndromes de stress post-traumatique ou les troubles émotionnels liés à des maladies psychiques et/ou psychiatriques comme la schizophrénie.
*Selon la Fondation Fondamentale, il est important que « le traitement soit prolongé de 4 à 9 mois à l’issue de la phase aiguë de la dépression. Après plusieurs épisodes, la prescription peut se prolonger même plusieurs années. L’arrêt du traitement doit se faire de façon progressive en accord avec le médecin référent ». **neurotransmetteur dont le rôle est proche de l’adrénaline. La noradrénaline joue un rôle important dans les mécanismes d’attention, de vigilance, des émotions, de sommeil, des rêves, des cauchemars et les apprentissages