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Accueil » Médecine » Cancers » Ulcères gastriques : quelle prise en charge contre Helicobacter Pylori ?
graphbottles/shutterstock.com
Helicobacter pylori est une bactérie responsable d’ulcères gastroduodénaux et de cancers gastriques. En France, 15% à 30% de la population serait contaminée. Pourtant, les recommandations en matière de diagnostic et de prise en charge des patients infectés sont mal connues et mal appliquées. La HAS et le Conseil national professionnel d’hépato-gastroentérologie (CNP HGE) publient donc deux fiches pour rappeler les procédures à suivre.
Helicobacter pylori est un bacille qui colonise exclusivement la muqueuse gastrique. La contamination se fait principalement dans les cinq premières années de vie. En France, la prévalence est de l’ordre de 15% à 30%. Environ 6% à 10% des malades infectés développeront un ulcère et 1% présentera un adénocarcinome gastrique après plusieurs décennies.
La Haute Autorité de Santé (HAS) a observé que les pratiques médicales différaient des recommandations. Ainsi, « il arrive que la sérologie soit utilisée à tort pour contrôler l’efficacité du traitement [ou encore] qu’au niveau du traitement, la trithérapie [soit] encore parfois prescrite sans évaluation préalable de la sensibilité bactérienne aux antibiotiques ». Alors que la progression de l’antibiorésistance se poursuit.
Diagnostic et traitement « guidé »
Dans ce contexte, la HAS et le CNP HGE renouvellent leurs recommandations dans deux fiches pratiques destinées aux professionnels de santé. Celles-ci stipulent notamment que les circonstances précises dans lesquelles la recherche d’une infection à H. pylori est préconisée.
Le diagnostic repose sur :
Ces examens permettent de mettre en place un traitement « guidé » en fonction de la sensibilité de la bactérie aux antibiotiques, notamment à la clarithromycine. Dans ce cas, il est possible de traiter le patient efficacement par « trithérapie guidée » pendant 10 jours. « L’efficacité du traitement doit être systématiquement contrôlée par un test à l’urée marquée car aucun antibiotique n’est efficace à 100% », insiste la HAS.
A l’épreuve de l’antibiorésistance
Il est aujourd’hui parfois nécessaire de recourir à des quadrithérapies associant un inhibiteur de la pompe à protons (IPP) et 3 antibiotiques pendant 10 à 14 jours. Un test de contrôle à l’urée marquée est également recommandé. A noter que « les anciennes modalités de traitement « probabiliste » par trithérapie de 7 jours associant un IPP et 2 antibiotiques ne sont plus efficaces face à l’augmentation des antibiorésistances », note la HAS.
Enfin, elle souligne que « le succès du traitement repose sur l’information du patient, son adhésion au traitement et la prise de celui-ci jusqu’à son terme ».
Source : HAS, 21 juin 2017
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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