











Le lait maternel constitue un réservoir du VIH/SIDA. Un nourrisson allaité par une mère séropositive est donc exposé à un risque élevé d’infection. Pour réduire ce risque, le traitement de référence est aujourd’hui la névirapine. Or, l’efficacité de cette molécule est méconnue et elle provoque de nombreuses résistances. Une équipe internationale publie les résultats encourageants d’une étude, menée dans 4 pays africains, sur des molécules prometteuses.
Depuis 2010, l’allaitement est recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), avec l’administration de névirapine chez le nouveau-né dont la mère est séropositive. Or l’utilisation de cette seule molécule présente deux risques : l’infection de l’enfant en cas d’échec thérapeutique, et le développement d’une résistance à toutes les molécules de cette même classe», prévient l’Agence nationale de Recherche sur le SIDA et les Hépatites virales (ANRS). De plus, « on ne connaît pas l’efficacité de ce traitement pour l’entière période d’allaitement recommandée par l’OMS, qui peut s’étendre à 12 mois. »
Des traitements plus efficaces
Afin de trouver une alternative à la prescription de névirapine, une étude (ANRS 12174 Promise-PEP) a été lancée en mai 2009 dans 4 pays africains : l’Afrique du Sud, le Burkina Faso, l’Ouganda et la Zambie. Fin avril 2012, ce travail randomisé comptait 1 273 enfants nés de mères séropositives. L’état de santé de ces femmes ne nécessitait pas de traitement antirétroviral. Leurs nouveau-nés ont donc reçu, soit la lamivudine, soit une association de lopinavir et ritonavir (LPV/r). Le traitement était administré jusqu’à une semaine après le sevrage et la durée maximale de traitement était de 50 semaines.
« Les premiers résultats sont très encourageants », indique le Pr Philippe Van de Perre de l’unité INSERM U1058 de Montpellier et principal auteur de ce travail. « Le taux constaté de transmission de la mère à l’enfant est de 1,1% à 12 mois. » Ce qui correspond au taux « le plus bas encore jamais obtenu en période d’allaitement. » Reste à déterminer lequel des deux traitements s’avère le plus efficace et le mieux toléré. Et si les résultats définitifs, attendus pour la fin du mois d’avril 2013, le confirment, « ce travail pourrait représenter une avancée importante pour les femmes africaines vivant avec le VIH et leurs enfants », conclut le Pr Van de Perre.
Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
Source : ANRS, 8 mars 2013 – interview du Pr Philippe Van de Perre de l’unité INSERM U105 de Montpellier, 12 mars 2013
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