Cancer du col : la prévention passe aussi par le généraliste

17 juin 2013

Toutes les femmes de 25 à 65 ans devraient faire un frottis tous les 3 ans. ©Phovoir

Pour prévenir le cancer du col de l’utérus, deux méthodes complémentaires sont à la disposition des femmes. La vaccination pour les jeunes filles n’ayant pas encore entamé une vie sexuelle active, et le frottis. Or près de la moitié des Françaises ne se fait pas dépister régulièrement. Pour les convaincre, l’Institut national du Cancer (INCa) insiste sur le rôle du médecin généraliste.

Chaque année en France, le cancer du col de l’utérus touche près de 3 000 femmes et cause près de 1 000 décès. Pour le prévenir, la vaccination contre les HPV 16 et 18, désormais recommandée pour les jeunes filles dès 11 ans, et le dépistage par frottis tous les 3 ans, pour les femmes de 25 à 65 ans sont essentiels. Pourtant, les Françaises sont encore aujourd’hui 40% à négliger le frottis. En particulier les femmes de 50 à 65 ans, celles des catégories socioéconomiques défavorisées ou habitant certains départements à faible densité de gynécologues.

Bien que le dépistage soit fortement lié au suivi gynécologique, le rôle du médecin généraliste est primordial.. L’INCa rappelle son influence sur cette pratique de prévention auprès des patientes :

  • « Le médecin généraliste peut s’assurer que ses patientes de 25 à 65 ans ont réalisé un frottis depuis moins de 3 ans. Si ce n’est pas le cas, il peut leur proposer d’en réaliser un. Il est important de rappeler que le suivi par frottis ne s’arrête pas à la ménopause mais doit être réalisé jusqu’à 65 ans du fait de l’évolution lente des anomalies liées aux HPV » ;
  • « Il peut aussi orienter ses patientes vers un gynécologue, un autre généraliste, une sage-femme, vers un centre de santé, un centre mutualiste ou un centre de planification familiale, voire un hôpital s’il ne réalise pas lui-même les frottis. Certains laboratoires d’analyse de biologie médicale le font aussi, sur prescription » ;
  • « Enfin, le généraliste peut proposer un frottis de dépistage au moment de la déclaration de grossesse aux patientes de la tranche d’âge n’ayant pas bénéficié de cet examen depuis plus de 3 ans ».

Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

 

  • Source : INCa, 11 juin 2013

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