











© Wasitt Hemwarapornchai/Shutterstock.com
Les sodas, les produits industriels comme les cordons bleus, les nuggets, la charcuterie avec nitrites, les soupes de légumes déshydratées, la plupart des pains et brioches industriels, les barres de céréales… Les produits ultra-transformés ont subi de nombreuses transformations physiques, chimiques ou biologiques. De fait, ils n’ont plus grand-chose à voir avec l’aliment d’origine.
Si leur consommation a déjà été liée à la survenue de maladies cardiovasculaires, d’obésité, de troubles du sommeil, d’anxiété, de dépression ou de certains cancers, une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université du Texas à Austin (Etats-Unis) révèle un lien inquiétant entre ces produits et le contrôle de la glycémie chez les personnes atteintes de diabète de type 2.
En travaillant sur les données de 273 adultes diagnostiqués d’un diabète de type 2, les auteurs ont observé que « plus la proportion d’aliments ultra-transformés était élevée dans le régime alimentaire d’une personne, plus son contrôle glycémique était mauvais ».
Pour parvenir à ce constat, les chercheurs ont analysé les taux d’hémoglobine glyquée (ou HbA1c) des participants. C’est en quelque sorte le reflet de la glycémie qui, contrairement à la glycémie capillaire et la glycémie à jeun (qui sont des instantanés) permet d’évaluer l’équilibre glycémique sur une plus longue période (environ deux à trois mois).
Mais si l’on sait que les aliments ultra-transformés sont généralement plus riches en sucres ajoutés et en sodium, pour les auteurs, l’augmentation de la glycémie ne peut pas être seulement due à ces deux éléments. Selon eux, les arômes synthétiques, les colorants ajoutés, les émulsifiants, les édulcorants et d’autres ingrédients artificiels pourraient en être en partie responsables. Pour les scientifiques, les recommandations alimentaires devraient commencer à mettre davantage l’accent sur les aliments ultra-transformés et non pas seulement sur les mentions « trop sucré » ou « trop salé ».
Rappelons qu’un diabète déséquilibré pendant plusieurs années risque d’entraîner certaines complications qui vont toucher différentes parties du corps : le cœur et les artères, les yeux, les reins, les nerfs et les pieds en priorité.
A noter : comme on pouvait s’y attendre, les auteurs confirment qu’une consommation plus importante d’aliments entiers ou peu transformés était associée à un meilleur contrôle de la glycémie.
Source : Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par Emmanuel Ducreuzet
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