Encore plus de vert contre la maladie du foie gras
22 janvier 2021
Dans les pays occidentaux, les maladies du foie gras non alcooliques (NAFLD) toucheraient jusqu'à 30% de la population à cause du surpoids, de l'obésité et du diabète. En l'absence de traitement, le changement de régime alimentaire est la voie privilégiée pour réduire les graisses hépatiques. Plus il est vert, meilleurs sont les résultats.
Huile d’olive, fruits, légumes et céréales non transformés à volonté ; poissons et fruits de mer deux fois par semaine, volaille, lait et œuf en quantité raisonnable, le moins de viande rouge possible… Voilà à quoi ressemble le régime méditerranéen, gage de longévité et de bonne santé. Nombreuses sont les études qui en attestent : il est recommandé pour préserver le cerveau des femmes ou encore lutter contre la dépression ou la DMLA.
Mais que se passerait-il si on rendait ce régime encore plus « vert » ? C’est ce qu’a expérimenté une équipe internationale de chercheurs. Et elle a constaté que ce régime modifié réduisait significativement l’excès de graisses présentes dans le foie, responsable des NAFLD, les maladies du foie gras non alcooliques. Les résultats de leur étude viennent d’être publiés dans la revue Gut, le journal de la British Society of Gastroenterology.
Thé vert et lentilles d’eau
Quelles modifications les chercheurs ont-ils apportées au régime méditerranéen traditionnel ? Leur version est composée d’encore plus de légumes, de l’équivalent d’une dizaine de noix, de trois à quatre tasses de thé vert et de 100 grammes de milk-shake de Mankai. Mankai ? Ce sont des lentilles d’eau considérées comme de super aliments riches en protéines, fer, B12, polyphénols et minéraux.
Près de 300 actifs israéliens âgés de la cinquantaine et présentant une obésité abdominale ont été soumis à l’expérience des chercheurs. Un tiers a suivi quotidiennement ce régime pendant 18 mois, un autre tiers le régime méditerranéen classique et le dernier, un régime alimentaire sain. Tous ont bénéficié d’un programme d’exercices physiques et d’une adhésion gratuite à un club de gym.
Conclusion : chacun de ces régimes a eu un effet bénéfique sur l’excès de graisse hépatique des patients. Mais dans des proportions différentes : elles ont été réduites de 39% pour ceux qui ont suivi le régime méditerranéen « vert », de 20% pour ceux qui ont observé le régime méditerranéen classique et de 12% pour le groupe « régime alimentaire sain ». La prévalence de NALFD, de 62% au départ, est tombée à 31,5% dans le premier groupe, 47,9% dans le second et 54,8% dans le dernier. Selon les chercheurs, les polyphénols présents dans le thé vert et les lentilles d’eau, ainsi que la réduction de la viande rouge expliqueraient en grande partie ces résultats.