Levothyrox : les alternatives arrivent en pharmacie
17 novembre 2017
GERARD BOTTINO/shutterstock.com
Comme promis, les alternatives thérapeutiques au Levothyrox sous forme orale sont disponibles sur le marché. Une mesure annoncée par la ministre en charge de la Santé, suite aux nombreux effets indésirables rapportés depuis la commercialisation de la nouvelle formule.
Le 15 septembre 2017, la ministre de la Santé et des Solidarités s’était engagée à mettre en vente des alternatives thérapeutiques pour les patients souffrant de la thyroïde. Une décision actée en plein conflit du Levothyrox… 6 mois après l’arrivée de la nouvelle formule de ce médicament mal supportée par de nombreux patients.
C’est désormais chose faite. En pharmacie, en plus du nouveau Levothyrox et des stocks temporaires de l’ancienne formule, il est aujourd’hui possible de se procurer du :
L-Thyroxin Henning (Sanofi) : « depuis sa mise sur le marché le 16 octobre 2017, plus de 300 000 boîtes ont été mises à disposition dans les officines. Près de 200 000 traitements ont été à ce jour dispensés. D’ici la fin du mois de décembre, plus de 400 000 boîtes supplémentaires sont attendues, tous dosages confondus. Cette spécialité est mise à disposition de manière pérenne sur le marché français » ;
L-Thyroxine gouttes (SERB) : « des approvisionnements à hauteur de 18 000 flacons par semaine sont assurés depuis octobre 2017, permettant de répondre aux demandes supplémentaires tout en garantissant la couverture des besoins pour les enfants de moins de 8 ans et les personnes présentant un trouble de la déglutition » ;
Euthyrox (Merck) : « 15 jours après l’annonce de la ministre des Solidarités et de la Santé, près de 200 000 boîtes importées ont été mises à disposition dans les officines début octobre 2017. À ce jour, 150 000 traitements ont été dispensés. Pour assurer le renouvellement de ces traitements, des quantités comparables seront à nouveau importées et disponibles dans les officines à compter de mi-décembre 2017. Cela permet ainsi de laisser le temps aux patients de se reporter vers les alternatives disponibles. »
La spécialité Thyrofix (Unipharma), en vente dès la première semaine de décembre. Ce médicament générique dispose d’une AMM depuis le 20 septembre 2017.
Concernant l’ancienne formule, il est rappelé que les patients supportant bien la nouvelle formule d’Euthyrox ne doivent pas changer de traitement. Idem pour « ceux qui se sont stabilisés ou qui sont en cours de stabilisation ».
Le nouvel arrivage de l’ancienne formule ?
Ce 14 novembre, Merck annonçait une seconde commande de l’ancienne formule pour donner plus de temps aux patients de se préparer aux nouvelles offres thérapeutiques. Mais selon Me Christophe Léguevaques, « cette solution ne résout pas la crise. Dans 3 mois, le problème sera toujours d’actualité ». Impliqué dans la défense des victimes, il a d’ailleurs adressé une lettre à la ministre en charge de la Santé à ce sujet, le même jour.
Objectif, rappeler que « ce médicament n’est pas un médicament de confort, mais un traitement indispensable à la vie des patients ». Or « les mesures sanitaires sont insuffisantes et inadéquates », tout comme le dispositif d’information sur le risque d’effets indésirables associé à un changement de formule d’un médicament à marge thérapeutique étroite. Enfin, le courrier pointe du doigt l’impossibilité pour Merck d’alimenter le marché français avec un équivalent de l’Euthyrox produit en France par le sous-traitant Patheon, mais à ce jour réservé au marché italien. Consultez l’intégralité de la lettre ci-dessous.
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Source : Direction générale de la Santé (DGS), le 17 novembre 2017
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon