Malnutrition infantile, agir au long terme
14 mai 2013
©UNICEF – Olivier Asselin
Responsable d’une mort infantile sur trois, la malnutrition est un fléau mondial. Sous sa forme chronique, elle affecte 165 millions d’enfants. A l’occasion de la conférence internationale qui se tient à Paris ces 14 et 15 mai, l’UNICEF appelle à sortir de la logique d’urgence, inscrivant les politiques de lutte sur le long terme.
« L’UNICEF souhaite contribuer à un nécessaire changement de paradigme : la malnutrition n’est pas une fatalité et des solutions existent », affirme Michèle Barzach, présidente de l’UNICEF France. « Notre intention est de mobiliser la volonté politique autour de la mise en œuvre de ces solutions, en particulier en Afrique subsaharienne ».
Améliorer la nutrition des futures mamans
Diarrhées, infections respiratoires, paludisme, rougeole… le risque de mourir de ces maladies est en effet deux fois plus élevé chez un enfant malnutri. Par ailleurs, la malnutrition entraîne un retard de croissance. Mais en la matière, de nombreux pays ont démontré qu’il était possible d’inverser la tendance. Dans le Maharashtra, l’État le plus riche et le deuxième le plus peuplé d’Inde, 39 % des enfants de moins de deux ans étaient atteints d’un retard de croissance en 2005-2006. « D’après une enquête, cette proportion n’était plus que de 23 % en 2012, en grande partie grâce à l’appui apporté aux agents locaux chargés pour améliorer la nutrition des enfants », indique l’UNICEF.
Au Pérou, les retards de croissance ont diminué d’un tiers entre 2006 et 2011 à la suite d’une Initiative de lutte contre la malnutrition des enfants. Cette dernière et ses conséquences peuvent être réduites par une série de mesures simples. Selon l’UNICEF, « il peut s’agir par exemple d’améliorer la nutrition des femmes, d’assurer l’allaitement maternel exclusif dès la naissance, de distribuer des suppléments de vitamines et de minéraux… »
Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot