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Les femmes enceintes en France sont-elles exposées aux métaux tels que le nickel, le plomb ou encore le cadmium ? Si oui, quelles sont les principales sources d’exposition ? C’est pour répondre à ces questions et anticiper d’éventuelles conséquences sanitaires que Santé publique France mène depuis quelques années une étude de biosurveillance en plusieurs volets. Les résultats du deuxième viennent d’être publiés, montrant une exposition à presque tous les métaux analysés.
De nombreux facteurs extérieurs peuvent avoir un impact néfaste sur le développement du fœtus. Et sur la santé de la mère. Les métaux font partie des éléments auxquels l’exposition pendant la grossesse peut avoir des conséquences tératogènes. C’est dans le but de « mesurer les expositions avant que se produisent les effets sanitaires » que Santé publique France mène une étude de biosurveillance chez les femmes enceintes.
Les résultats les plus récents concernent des données analysant « pour la première fois au niveau national l’exposition aux métaux et métalloïdes de plus de 4 145 femmes enceintes ayant accouché en 2011* ». Ces résultats complètent ceux du tome 1 concernant les polluants organiques.
Presque tous les métaux présents
Au total, 13 métaux présents dans l’environnement ont été dosés chez ces femmes. Il s’agit de l’aluminium, l’antimoine, l’arsenic total, le cadmium, le césium, le chrome, le cobalt, l’étain, le mercure, le nickel, le plomb, l’uranium et le vanadium.
Résultats, « à l’exception de l’uranium, l’ensemble des polluants mesuré était présent dans l’organisme des femmes enceintes étudiées », notent les auteurs de ce travail. Dans le détail, « le plomb et le mercure sont mesurés à des niveaux moindres que ceux mesurés dans le passé en France ». En outre, « comparé aux autres pays, les femmes enceintes en France sont plus imprégnées au mercure et à l’arsenic ». En cause ? Des différences de comportements avec notamment une plus importante consommation de produits de la mer.
D’où proviennent donc ces métaux ? « Sans surprise, l’alimentation est la principale source d’exposition », soulignent les auteurs. Mais ce n’est pas la seule. En effet, « la consommation de tabac, l’utilisation de produits d’hygiène et cosmétiques, l’utilisation domestique de pesticides sont également des modes d’imprégnation identifiés dans cette étude ».
Objectif, réduire les expositions
Certaines de ces substances présentent un potentiel toxique et de perturbateur endocrinien avéré ou suspecté. C’est pourquoi Santé publique France recommande de :
*en France continentale (hors Corse) et incluses dans la cohorte Elfe, pilotée par l’Ined et l’Inserm
Source : Santé publique France, 19 décembre 2017
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche
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